Après plus de 10 mois de détention et une condamnation en appel à 2 ans de prison ferme, le journaliste Khaled Drareni pourra bénéficier d’un nouveau procès.
Selon les avocats du détenu, la Cour suprême va examiner son pourvoi en cassation le 25 février prochain. La plus haute juridiction se prononcera sur le verdict prononcé le 15 septembre dernier par la cour de justice d’Alger condamnant le journaliste à deux ans de prison ferme pour “atteinte à l’unité nationale”.
Il a été notamment accusé d’“incitation à attroupement non armé et atteinte à l’intégrité du territoire national”. En première instance, le journaliste avait été condamné, en août 2020, à trois ans de prison ferme. Le journaliste avait été arrêté le 28 mars 2020, alors qu’il couvrait une des dernières manifestations du Hirak avant l’avènement de la Covid-19.
Un mois auparavant, il avait été interpellé, puis relâché par la police. “Ils veulent étouffer toutes les voix divergentes et museler la presse indépendante. Il s’agit d’isoler le Hirak. Il est important de tenir et, pour les journalistes, de s’organiser”, dira-t-il quelques jours après. La détention de Khaled Drareni a suscité des réactions d’indignation au sein de la corporation en Algérie et au-delà. Des pétitions, signées par des journalistes du monde entier, ont demandé sa libération. Acculées, les autorités ont tenté de nier la qualité de journaliste au détenu.
Ali B.