Économie Face aux incertitudes économiques et à l’accélération de la pandémie

Les cours du pétrole au ralenti

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Youcef SALAMI Publié 13 Avril 2021 à 22:55

© D. R.
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Le cours du pétrole tourne aujourd’hui autour de 63 dollars le baril. Ce niveau de prix, les pays producteurs ne peuvent s’en accommoder. Comment vont évoluer les cours du brut ? En fait, le baril de pétrole ne sait pas dans quelle direction la pandémie de coronavirus va le diriger.

Ce qui est cependant sûr, c’est que la crise pétrolière est loin d’être terminée et que l’Opep et ses alliés auront fort à faire pour la résorber. Evidemment, les producteurs ne peuvent contrôler le marché pétrolier de bout en bout, car son évolution est tributaire de facteurs dont ils n’ont pas la maîtrise.

La pandémie de Covid-19 en fait partie. Elle met l’Opep et ses partenaires dans une situation difficile. Il faut dire que face à la propagation accélérée de la pandémie dans certains pays, les producteurs broient du noir. Sur le front de la vaccination, les choses évoluent lentement.

La campagne de vaccination contre la pandémie est bien avancée dans certains pays, mais moins dans d’autres. Et cela ne rassure pas les marchés. Autre facteur baissier : la croissance de l’économie mondiale qui reste “fragile”.

Dans ses prévisions publiées, la semaine dernière, le Fonds monétaire international (FMI) tablait sur une croissance mondiale de 6% pour 2021, contre +5,5% dans ses dernières prévisions de janvier. Sauf que cette reprise est désynchronisée. Elle est “moins solide dans les pays émergents (hors Chine) par rapport à celle attendue dans les pays occidentaux”, note le FMI.

Dans sa dernière note de conjoncture, l’IFP relève, pour sa part, que “les pays émergents (hors Chine), source de croissance de la demande mondiale de pétrole, connaissent, par ailleurs, une progression marquée des cas de contamination à la Covid-19”.

La FED (Banque centrale américaine), qui a également évoqué une remontée des cas de contamination aux États-Unis, a indiqué qu’elle “ne devrait même pas débattre de changements de politique monétaire tant qu’il n’y avait pas la certitude d’avoir surmonté la crise sanitaire”.

Du côté de la demande de pétrole, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a, dans son dernier rapport, établi des prévisions optimistes. Pour autant, le marché pétrolier ne s’est pas emballé. L’AIE a, en effet, anticipé une “hausse” de la demande mondiale de respectivement 2,8 mb/j et 4,3 mb/j aux troisième et au quatrième trimestres par rapport au second trimestre. Du côté de l’offre, l’IFP a relevé que “le réajustement de la production de l’Opep+ apparaît assez modéré”.

“Le bilan offre/demande montre, y est-il écrit dans sa note de conjoncture, (…) des déficits assez importants au cours du second semestre.” Cela laisse ouverte la possibilité de nouveaux ajustements haussiers. L’IFP a, par ailleurs, mis en exergue les propos du ministre saoudien de l’énergie qui avait déclaré la semaine dernière que l’Opep+ a agi “d’une manière extrêmement prudente”.

Le ministre saoudien a ajouté que “si le contexte évolue, l’accord de hausse de la production est assez souple pour pouvoir augmenter, geler ou diminuer” la production. Cela implique une volonté de soutenir les cours du pétrole, mais également de limiter les hausses, envisageables en fin d’année sur les bases actuelles en termes d’offre et de demande.
 

Youcef SALAMI

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