Économie Bilan des activités commerciales durant la première semaine du Ramadhan

Spéculation, défaut de facturation et saisie de produits

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Badreddine KHRIS Publié 20 Avril 2021 à 22:02

© D. R.
© D. R.

En plus du souci de la traçabilité des produits à régler, le ministère du Commerce introduit le “bon de transaction” faisant office de facture.

Les 9 000 agents mobilisés par le ministère du Commerce pour le contrôle des activités commerciales ont effectué 5 466 interventions au niveau national durant la première semaine du Ramadhan. Ils ont constaté quelque 342 infractions et établi 313 procès-verbaux qu’ils ont adressés à la justice. De toutes ces infractions, les contrôleurs ont relevé pour 8,3 millions de dinars de défaut de facturation. 

La marchandise saisie est estimée à 3,6 millions de dinars. Ce bilan de la première semaine du Ramadhan présenté par Ahmed Mokrani, directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, fait état également de marchandises impropres à la consommation évaluées à 2 tonnes, d’un montant de 1 million de dinars, découvertes à Annaba.

Concernant la spéculation, les inspections régionales ont procédé à la saisie, entre autres, de 92 tonnes d’huile, 65 tonnes de viandes et plus de 60 tonnes de produits alimentaires. C’est dire que les dysfonctionnements, les incohérences et les pratiques illicites n’ont pas connu de répit sur le marché national en dépit de toutes les formes de lutte utilisées par les pouvoirs publics.

Le département du Commerce fonde toutefois, beaucoup d’espoirs sur le travail de la commission nationale de la moralisation des activités commerciales qui vient d’établir un constat global sur toutes les filières.

Un rapport a été envoyé au secrétariat général du gouvernement pour examen. Le document note les diverses anomalies relevées dans la commercialisation des divers produits.

Les rédacteurs évoquent aussi les contraintes auxquelles font face les différents acteurs du marché et reprennent les propositions de solutions à mêmes d’améliorer et de moraliser le fonctionnement des activités commerciales avec une priorité, affirme M. Mokrani, pour la filière des fruits et légumes. Car, argue-t-il, il nous est difficile de plafonner les marges des commerçants, par exemple, “si l’on ne maîtrise pas la traçabilité de ces produits”. Ce rapport se veut en fait une nouvelle feuille de route pour la relance de tout le secteur. 

Un rapport sur le secteur présenté au gouvernement 
Il y est prévu aussi une révision de plusieurs lois dans le but d’atténuer les fraudes et réduire les divers trafics. “Une fois validé, le document va, selon les solutions proposées, moraliser l’activité commerciale et permettra une meilleure traçabilité des produits.

Tous les mouvements des produits seront désormais connus par les services de contrôle”, souligne M. Mokrani.  Ce qui, ajoute-t-il, “protégera encore davantage le consommateur, assurera sa sécurité et préservera son pouvoir d’achat”. 

Grâce à cette démarche, le ministère compte instaurer, de manière rigoureuse, le bon de transaction appelé “document tenant lieu de facture” aux mandataires et détaillants pour pouvoir contrôler au mieux les flux de marchandises et suivre la variation des prix entre les marchés de gros et ceux de proximité.

Par ailleurs, le système numérique mis en place au niveau de l’administration centrale, indique Ahmed Mokrani, donne l’opportunité aux responsables de suivre le fonctionnement des filières telles que le lait, les minoteries et semouleries, le sucre, l’huile, l’eau minérale… Mieux, une cartographie a été élaborée pour chaque activité et unité de production. 
 

Badreddine KHRIS

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