L’Actualité forte demande de passeports biométriques

Les consulats algériens en France sous pression

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Samia LOKMANE KHELIL Publié 16 Mars 2021 à 22:47

© D. R.
© D. R.

Les  files  d’attente  pour  les  demandes  de  passeports  biométriques  des ressortissants algériens résidant en France ne se déroulent plus devant les consulats, mais en ligne.

À cause du coronavirus, les services diplomatiques ont mis en place un système de rendez-vous par internet, qui a pour vocation de prévenir la ruée des demandeurs sur les bâtiments consulaires. Les demandes concernent principalement le renouvellement des passeports des enfants mineurs (d’une durée de validité de cinq ans) qui ont été délivrés depuis le début de l’opération biométrique, en 2014.

En attendant l’uniformisation du système de rendez-vous à l’échelle de toutes les représentations diplomatiques algériennes en France, chaque consulat a mis en place son propre dispositif. Or, très souvent, les créneaux proposés sont immédiatement réservés.

La pression est particulièrement forte sur les consulats de la région parisienne. Par exemple, à Bobigny (nord-est), tous les rendez-vous sont pris jusqu’à la mi-juin. Le consulat de Créteil a, de son côté, choisi de gérer le rush, en libérant de nouveaux créneaux, le 15 de chaque mois. 

“Il nous arrive aussi d’accueillir, sans rendez-vous, certaines catégories de populations, comme les personnes âgées et handicapées, ainsi que les femmes seules avec enfants”, précise Metaoul Brahim, consul adjoint, en charge du service des passeports biométriques.

Dans les locaux, six agents sont affectés au traitement des dossiers. Un peu plus de 80 demandes sont expédiées quotidiennement. Depuis le début de l’opération, il y a sept ans, 241 000 passeports biométriques ont été délivrés. Avec ses 300 000 immatriculés, le consulat de Créteil est l’un des plus grands consulats algériens en France. 

Il couvre une partie du département de Val-de-Marne, de l’Essonne, de la Nièvre et de la Seine-et-Marne. Il fut question, à une époque, de créer des annexes, afin de faire tomber la pression et rapprocher les services consulaires des ressortissants qui habitent dans les départements les plus éloignés. Mais le projet n’a pas été retenu.

À la place, des bureaux itinérants avaient été ouverts, un temps, pour donner la possibilité aux individus qui ne pouvaient pas se déplacer de faire une demande de passeport biométrique. “Nous faisons tout notre possible pour ne laisser personne en marge”, assure le vice-consul, en expliquant que des individus qui viennent de loin sont souvent accueillis sans rendez-vous. 

Il affirme, par ailleurs, que son service accepte de traiter plus d’une demande de passeport par famille, même si un seul rendez-vous a été pris. Très souvent, les parents n’ont pas la possibilité de réserver plusieurs créneaux compte tenu de la forte demande.

Pour le mois d’avril, par exemple, tous les rendez-vous sont déjà pris. Dans trois ans, le consulat de Créteil, comme l’ensemble des postes à l’étranger, devra faire face à une nouvelle vague de demandes de renouvellement de passeports biométriques concernant les adultes.

La délivrance des premiers documents de ce genre avait eu lieu dans des conditions souvent chaotiques, en 2015 et en 2016. Des files d’attente se formaient devant les consulats de la région parisienne, y compris pendant la nuit. De grandes bousculades étaient également fréquentes aux guichets.
 

Samia LOKMANE-KHELIL

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