Quoique survenues en retard, après un automne sec et un début d’hiver sans précipitations, les pluies diluviennes qui se sont abattues jeudi et vendredi sur la région de Sidi Bel-Abbès ont, encore une fois, mis à nu la gestion catastrophique des avaloirs de la ville.
Selon le constat établi par les services de l’APC, le réseau d'assainissement de la plupart des quartiers du chef-lieu de wilaya n’a pas du tout été curé, ce qui a provoqué l’obstruction d'avaloirs et des réseaux d'évacuation ainsi que des débordements et la stagnation des eaux pluviales dans certains quartiers.
Lors d’une virée effectuée hier matin à travers les quartiers du chef-lieu de wilaya touchés par l'accumulation des eaux pluviales sur la chaussée, la désolation se lisait dans le regard des citoyens qui n’ont pas omis de dénoncer l’absence de curage des avaloirs par les services concernés et la dégradation de l’état des routes, qui sont devenues impraticables.
“Nous en avons marre de voir, à chaque saison des pluies, ces désolantes scènes de routes inondées par les eaux pluviales, en raison du laisser-aller des services chargés de l’assainissement, qui n’interviennent pas en temps opportun. Parfois, ce sont les habitants qui interviennent pour dégager les bouches d’égout obstruées par toutes sortes de déchets et feuillages, mais jusqu’à quand ?” ont-ils déploré.
Le président de l’APC, Miloud Magherbi, joint hier par téléphone, a déclaré à Liberté qu’effectivement, les agents du service communal des travaux et de l’hygiène et ceux de l’Office national de l’assainissement (ONA) sont intervenus dans une dizaine de quartiers notamment du centre-ville, quartier Maquam, la rue de la Paix, la station Sogral “pour déboucher les avaloirs et surtout pomper les eaux pluviales stagnantes sur le tronçon routier donnant sur le centre anti-cancer, qui est dépourvu d’avaloirs”.
A. BOUSMAHA