En ébullition depuis quelques jours, le secteur de l’Éducation nationale renoue de nouveau avec la contestation, à travers un débrayage prévu pour aujourd’hui à l’initiative du Satef, de l’Unpef et du Cela.
Dans un communiqué commun, posté sur leurs pages facebook, les trois syndicats n’écartent pas un durcissement de la protestation et dont la décision sur la question “sera prise avant la fin de la semaine” en cours.
Par certains égards, la grève prévue pour aujourd’hui se décline comme un tour de chauffe. Outre l’augmentation au “double du ½ point indiciaire”, ces syndicats réclament le règlement des infractions financières en instance au niveau des wilayas, la révision du dossier d’indemnisation et le droit à la retraite proportionnelle et à la retraite sans condition d’âge en sus de l’application immédiate du décret 14/266 avec effet rétroactif.
Ils demandent aussi de libérer le statut particulier et le versement des arrières de paiment, la création d’une prime spéciale pour les corps communs et la mise à jour de la prime de zone selon le nouveau salaire de base.
Autres revendications : reclassement des enseignants diplômés après le 3 juin 2012 et les promouvoir au grade de professeur-formateur en tenant compte de leur expérience professionnelle tout comme la régularisation définitive des diplômés des écoles supérieures.
Les syndicats insistent, par ailleurs, sur la réparation des corps communs qui n’ont pas bénéficié de reclassement (les intendants, le personnel de l’orientation scolaire et professionnelle, les conseillers d’éducation, les employés des laboratoires, les assistants d’éducation et les conseillers en alimentation scolaire) et la suppression définitive de l’article 87 bis.
Il est également question de l’insertion des corps communs, des travailleurs professionnels et des enseignants contractuels dans le secteur de l’éducation au même titre que leurs collègues bénéficiaires du dispositif de l’Agence nationale de l’emploi (Anem).
Concernant le volet éducatif et pédagogique, les revendications portent sur la révision des programmes scolaires et des méthodes d’enseignement, l’amélioration de la formation et les conditions de scolarisation en sus de la réduction du volume horaire pour tous les cycles, ainsi que la dispense des enseignants du primaire des activités extra-pédagogiques.
Enfin, les syndicats appellent à extraire les écoles du cycle primaire de la gestion des collectivités locales, tout en appelant à consolider les budgets des établissements de l’enseignement moyen et secondaire.
Nabila SAÏDOUN