Le tribunal correctionnel de Fellaoucene a rendu, hier, son verdict dans le dossier Fouad Hassam : le militant des droits humains a été condamné à deux mois de prison avec sursis et devait quitter la prison où il était détenu depuis son interpellation le 24 mars dernier.
Membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (Laddh), Fouad Hassam avait été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt qui avait été délivré à son encontre au lendemain de sa condamnation par défaut à deux années de prison ferme en juin 2021.
Le militant, qui était chargé du dossier de la migration et avait beaucoup travaillé sur le phénomène, avait été jugé et condamné pour diffusion de publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale mais le jugement ne lui a pas été notifié. “Fouad ignorait qu’il avait condamné et faisait l’objet d’un mandat d’arrêt.
Autrement, il se serait rendu de lui-même”, assure l’un de ses avocats. Le 27 mars, Fouad Hassam a été déféré devant la justice où il a fait opposition au verdict et a été placé sous mandat de dépôt en attendant le procès qui devait avoir lieu le surlendemain.
Lors du procès, le militant des droits humains a rejeté les accusations qui pesaient sur lui alors que le représentant du procureur de la République a requis deux années de prison ferme. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe en expliquant que le militant avait exercé son droit à l’expression et que ses publications n’étaient pas de nature à porter atteinte à l’ordre ou la sécurité publique.
Chargé du dossier de la migration, Fouad Hassam est intervenu à plusieurs reprises sur les médias nationaux et étrangers pour dénoncer les conditions d’expulsion des migrants subsahariens, appeler au respect de la dignité humaine et à l’élaboration d’une meilleure politique migratoire en Algérie.
S. OULD ALI