La secrétaire générale du parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a considéré, ce dimanche, lors d’une conférence de presse, tenue au siège du parti, à El-Harrach, que si les autorités venaient à valider le« putsch » mené par des « usurpateurs » à son encontre, cela relèverait, indubitablement, d’une opération de « vengeance » contre le PT, pour avoir notamment décidé de boycotter les élections législatives du 12 juin 2021.
«Dans le cas où le ministère de l’intérieur ratifie cette opération illégale et criminelle, cela confirmera qu’il s’agit d’une opération centrale dans le cadre d’une vengeance contre le parti et moi-même », a-t-elle martelé.
Louisa Hanoune, qui s’est longuement interrogée sur l’autorisation accordée par l’administration à des personnes « étrangères au parti », pour la tenue de la réunion organisée hier, à l’hôtel Mazafran (Zéralda), et qui a abouti à sa destitution, a estimé que les « anciennes pratiques hideuses du parti unique sont toujours au rendez-vous ».
Pour elle, s’ il est tout à fait clair que cette entreprise « mafieuse » vise à « changer la nature politique du PT », il y a, sans doute, «une volonté de mettre au pas tous les partis ainsi que l’ensemble de la société ».
Et d’ajouter : « C’est l’officialisation de la marche vers le totalitarisme et le retour à la situation d’avant octobre 1988, mais dans une situation très aggravée par la décomposition et la corruption politique ».
Louisa Hanoune a lancé enfin une petite pique à l’adresse de ses détracteurs, en rappelant que « ceux qui avaient participé à la fabrication d’accusations fallacieuses » contre sa personne en 2019, « se trouvent eux-mêmes aujourd’hui en prison », et qu’il n’est pas exclu de voir « des individus ayant participé à la réunion de Mazafran subir le même sort », dans le cas où « la justice suit son cours ».
Kenza Sifi