Le procureur de la République avait requis une peine de 10 ans de prison ferme contre Hichem Aboud et de 4 ans contre les deux autres inculpés.
Le tribunal correctionnel de Chéraga a rendu, hier, son verdict dans l’affaire opposant la famille Nezzar à Hichem Aboud, à Mouloud Meghzi et à Amor Abdellah Kharrat. En effet, le tribunal a prononcé une peine de 7 ans de prison ferme avec l’émission d’un mandat d’arrêt international contre Hichem Aboud et une peine de 2 ans de prison dont 1 an avec sursis contre Mouloud Meghzi et Amor Kharrat, dont l’accusation d’atteinte à l’unité nationale n’a pas été retenue par le juge.
Le tribunal a également décidé la confiscation de tous les biens des prévenus. Pour rappel, le procureur de la République a requis, la semaine dernière, une peine de 10 ans de prison ferme contre Hichem Aboud et de 4 ans d’emprisonnement contre les deux autres inculpés.
L’affaire remonte lorsque Mouloud Meghzi, associé dans l’entreprise Smart Link Communication (SLC), spécialisée dans l’exploitation de réseaux de télécommunications à haut débit sans fil et dans la voix sur Internet (VoIP), avec les enfants de Khaled Nezzar, a dénoncé “les tentatives” de ses associés de réduire ses parts dans la société.
Toutefois, des informations, dont des images, divulguées par Hichem Aboud sur les réseaux sociaux ont attiré l’attention des enfants de Nezzar, qui ont vite fait de saisir la justice.
En plein chamboulement politique, Khaled Nezzar prend la tangente et l’affaire reste pendante au niveau de la justice, sauf que son retour le 11 décembre dernier “a réactivé” l’affaire, à l’issue de laquelle Mouloud Meghzi et Amor Abdellah Kharrat seront arrêtés et écroués le 14 décembre.
Lors du procès, les avocats de Mouloud Meghzi ont relevé le fait que leur mandant “était d’abord plaignant”, avant de se retrouver “comme par enchantement” détenu “dans le cadre de la même affaire”.
Les accusés dans cette affaire sont poursuivis, initialement, pour “atteinte à l’unité nationale, participation en temps de paix à une tentative de démoralisation de l’armée et atteinte à la défense nationale”, tel que prévu par les articles 75, 79 et 196 bis du code pénal. Selon les plaignants, Mouloud Meghzi aurait fourni des photos et des documents à Hichem Aboud, que ce dernier a publiés sur les réseaux sociaux.
Mohamed MOULOUDJ