Le journaliste et directeur des médias Maghreb Emergent et de Radio M, El-Kadi Ihsane, a été placé, ce mardi, sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.
Accusé notamment de « diffusions de fausses informations portant atteinte à l’unité nationale » et « ouverture de la plaie de la tragédie des années 90 », Ihssan El Kadi est soumis aux conditions de « comparution chaque lundi à 10h pour signer le registre du contrôle judiciaire », « Interdiction de sortie du territoire nationale avec confiscation du passeport » et « Interdiction de sortie des limites territoriales de la wilaya d'Alger sauf autorisation. »
Pour rappel, le directeur des journaux électroniques de Radio M et Maghreb Emergent a été convoqué, hier, par la brigade de la gendarmerie de Bab Jdid d’Alger avant d’être présenté, ce matin, devant le procureur de la république près le tribunal de Sidi M'Hamed. Le journaliste est poursuivi suite à une plainte déposée par le ministre de la communication suite à un article d’opinion qu’il a publié sur son site électronique, Radio M, ou il a évoqué le mouvement Rachad et le Hirak. Il a été convoqué, pour la première fois dans cette affaire, le 31 mars dernier avant d’être remis en liberté sans poursuites.
La journaliste du même média, Kenza Khattou, vient d'être libérée et son procès renvoyé au 25 mai, après avoir été jugée en comparution directe, au tribunal de Sidi M'hamed.
Elle est poursuivie pour " atteinte à l'unité nationale ", " publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national ", "incitation à attroupement non armé " et " atteinte à corps constitué ".
Arrêtée lors de la marche réprimée du vendredi dernier, à Alger, la journaliste de Radio M a passé 96 heures en garde à vue (quatre nuits), avant d'être présentée, ce matin, devant le tribunal de Sidi M'hamed.
Kenza Sifi