L’Actualité 51 000 postes d’emploi perdus à cause de la fermeture des usines automobiles

Industrie du chômage

  • Placeholder

Badreddine KHRIS Publié 16 Mars 2021 à 08:45

© D.R
© D.R

Le ministre du Travail, El-Hachemi Djaâboub, a révélé hier que la fermeture des usines de montage automobiles et l'arrêt de l'importation des composants pour l’électroménager ont provoqué la perte de 51 000 emplois, qui viennent grossir le rang des chômeurs.

La fermeture des usines de montage automobile et l'arrêt de l'importation des produits destinés à l’assemblage des appareils électroménagers ont engendré la perte de 51 000 postes d’emploi en 2020. C’est ce qu’a révélé hier le ministre du Travail, El-Hachemi Djaâboub, lors de sa visite de travail dans la wilaya de Chlef.

“L'année 2020 a été marquée par la perte de 51 000 postes d'emploi suite à la fermeture des usines de montage automobile et à l'arrêt de l'importation des produits destinés aux usines de montage des appareils électroménagers”, a-t-il affirmé dans une allocution prononcée au siège de la wilaya au terme d'une présentation sur l'état du secteur.

L’industrie automobile algérienne, qui a vu le jour en 2014 avec la construction de l’usine Renault à Oran, a connu, faut-il le reconnaître, un véritable fiasco. Des usines d’assemblage automobile ont fermé depuis des mois faute de disponibilité des kits SKD-CKD. Les milliers d’employés ont été mis au chômage technique, alors que les showrooms ont été entièrement vidés.

Après Renault, le sud-coréen Hyundai et l'allemand Volkswagen ont ouvert en 2016 et 2017 leurs usines à Tiaret et Relizane. Mais dès le printemps 2017, le secteur s'est retrouvé au cœur d’un scandale. Les autorités ont dénoncé des “importations déguisées” et dépêché une commission d'enquête chez Hyundai après la diffusion d'images sur les réseaux sociaux de modèles importés quasi complets, sur lesquels il ne restait qu'à monter les roues.

“Certains projets ne peuvent être qualifiés d'industrie car il s'agit simplement d'une importation masquée.” Résultat des courses : l'importation de pièces détachées destinées aux usines de montage a été interdite par la tutelle. Cet échec cuisant est dû essentiellement au système SKD (Semi Knocked Down), qui consiste à importer un véhicule en kits pré-montés pour être boulonnés sur place. Ce système a ouvert la voie à des abus, tels que les transferts illicites d'argent à l'étranger ou des surfacturations pour gonfler les prix de revient des véhicules fabriqués ou à vrai dire, montés.

En décembre 2019, Volkswagen a fini par suspendre sa production faute de pièces et mis au chômage technique quelque 700 salariés. En mai 2020, c'est au tour de la filiale algérienne du sud-coréen Kia de fermer sa chaîne de montage, mettant au chômage plus de 1 200 employés. El-Hachemi Djaâboub, qui a avancé ce chiffre des pertes d’emploi dans une allocution prononcée hier au siège de la wilaya de Chlef, a également affirmé que “37 000 jeunes ont été titularisés durant les trois derniers mois”.

Son département, a-t-il indiqué, suivait l'opération d'insertion wilaya par wilaya. Selon lui, le nombre des bénéficiaires de l'intégration dans des postes permanents est passé de 20 000 en octobre dernier à 57 000 actuellement. L'opération se poursuit en collaboration avec les secteurs des finances et de la Fonction publique, a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre a évoqué les entraves bureaucratiques auxquelles sont confrontés des initiateurs de projets.

Il a déploré le manque de réponse de la part de certaines administrations à des citoyens disposant de terrain, de financement, d'expérience et de volonté pour l'investissement. À ce propos, les services du ministère, a-t-il assuré, veilleront à éliminer toutes les contraintes administratives dans le but de booster l'investissement.

Pour le ministre, le développement économique “exige la participation de tous et à tous les niveaux pour contribuer à la création de postes d'emploi et au recrutement de jeunes et de diplômés de l'université”.

 


B. Khris

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00