Un comité de la Chambre des représentants américaine a approuvé, mardi 20 avril, un projet de loi autorisant la poursuite de l’Opep sur des accusations de collusion pour faire monter les prix du pétrole. Connu sous le nom de Nopec, le projet de loi autoriserait expressément le ministère de la Justice à poursuivre les membres de l’Opep en veillant à ce que les tribunaux américains soient compétents pour traiter de tels cas.
La réaction de l’Opep ne s’est pas fait attendre, puisque vendredi, le secrétaire général de l’Opep, Muhammad Barkindo, a exhorté les États membres de l’Organisation à faire pression contre le projet de loi Nopec. Citant une lettre que Barkindo avait écrite aux producteurs de pétrole, l’agence de presse Reuters a indiqué qu’il a déclaré que l’approbation par Washington de ce projet de loi pourrait menacer les intérêts américains à l’étranger et mettre en danger les Américains et les actifs américains, ajoutant qu’il est “nécessaire que les États membres renforcent les contacts diplomatiques bilatéraux avec les représentants du gouvernement des États-Unis (...) et expliquent les lacunes du projet de loi en ce qui concerne les États-Unis, s’il est adopté”.
En outre, Barkindo a déclaré que d’autres inconvénients du projet de loi pourraient inclure le fait de saper d’importantes relations commerciales et énergétiques entre les États-Unis et les États membres, et pourraient affecter les prix du pétrole.
Par ailleurs, certains membres de l’Opep pourraient faire face à des amendes si la loi antitrust est adoptée. Les membres de l’Organisation pourraient ainsi être confrontés à la confiscation des avoirs sur le sol américain ou à les placer sous la garde de tiers. Ce n’est pas la première fois que le Congrès examine un projet de loi visant l’Opep en conjonction avec la hausse de ses prix. Mais toutes ces tentatives sont restées infructueuses.
Saïd Smati