À Tiaret, bien que les résultats des dernières élections locales ne soient pas encore officiellement validés, les représentants des listes, partisanes ou indépendantes, sont contraints à des concessions pour des alliances devant aboutir à la composition de l’exécutif municipal.
Hormis les communes où certaines listes ont glané une majorité absolue – à l’instar de Djillali Benamar où le MSP a défait le RND avec 7 sièges contre 6, sur les 13 que compte l’assemblée, et Rechaïga où le FLN a obtenu 8 sièges sur 15, en face du RND (5), du Front Nidhal (1) et Abna Rechaiga (1) –, les composantes des autres APC ne seront déterminées qu’à l’issue des “négociations de coulisses”.
Deux APC sortent toutefois du lot, il s’agit de celles de Sidi Ali Mellal et de Tiaret. Pour la première, le MSP, qui a obtenu 6 sièges sur 13, s’est allié avec le FLN qui a eu 2 sièges, pour contrecarrer le RND avec ses 5 sièges.
L’APC devrait être dirgée par le MSP, dont le candidat favori, ayant recueilli le plus grand nombre de voix, considère que le poste de maire lui revient de droit. Ce que ses comilitants refusent, suggérant de passer au vote.
Devant le refus de lui attribuer le poste, ce dernier s’est carrément retiré.
Pour l’APC de Tiaret, où le FLN a essuyé un revers inégalé avec le triomphe de la liste indépendante Abnaa Chaâb, avec 11 sièges, une première alliance a été conclue entre Jil Jadid (6), le Front El-Moustakbel (6), le RND (6), El-Bina (5) et le MSP (4), qui totalisent 27 sièges, contre la liste indépendante (11) et le FLN (5) et ce, sur les 43 sièges qui composent cette assemblée.
Ainsi, pour cette première stratégie, un militant de Jil Jadid, Berebiha Mohamed, a été consacré maire de Tiaret. Mais ce plan semblerait être remis en cause et de nouvelles alliances devraient être faites dans les heures ou les jours à venir.
SALEM REMANE