■ Les adhérents du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) de la wilaya de Béjaïa ont organisé, hier, une journée de grève au niveau des trois paliers.
Cette action de protestation a été largement suivie, notamment dans le cycle secondaire, mais un peu moins dans les cycles moyen et primaire, a-t-on confirmé auprès de diverses sources syndicales.
Contacté par téléphone, le chargé de communication à la Direction de l’éducation (DE), Redouane Akkour, n’a toujours pas fourni de chiffres sur le taux de suivi en dépit de sa promesse. La Direction de l’éducation, quant à elle, est aux abonnés absents.
Décidée à l’issue d’un conseil de wilaya tenu le 13 octobre dernier, l’action a été suivie par un rassemblement devant le siège de la DE de Béjaïa. Mais ils n’étaient, cependant, que quelques dizaines à se rassembler en raison probablement des fortes précipitations qui se sont abattues dans la matinée d’hier.
Selon le SG du Cnapeste, Ahcène Mansouri, le conseil de wilaya de cette structure syndicale devait réagir compte tenu des rapports qui “nous parviennent de la base, tout aussi alarmants les uns que les autres”.
“Il y a un mécontentement devant les multiples problèmes rencontrés depuis le début de la rentrée et qui n’ont pas manqué de perturber le déroulement normal de l’année scolaire, et ce, au niveau des trois paliers”, explique-t-il.
Il évoque, dans ce sens, les arriérés de salaires qui n’ont pas été versés depuis 2018, soit trois années. Autre problème récurrent que le syndicat a soulevé depuis janvier dernier : le manque de postes budgétaires. “On a réclamé la dotation de la wilaya en postes budgétaires, afin de combler le manque constaté”, indique M. Mansouri.
“Et pour faire face à ce problème qui se pose au niveau de la majorité des établissements scolaires des trois paliers, on joue avec le volume horaire pour gagner du temps”, déplore-t-il.
“Mais le problème ne peut être réglé ainsi, bien au contraire.”Outre l’ouverture de toutes les infrastructures éducatives prévues, le syndicat réclame l’achèvement de tous les réaménagements entrepris dans plusieurs établissements des trois paliers. Ahcène Mansouri cite, dans ce contexte, l’ex-ITE de Béjaïa et le lycée technique d’Ihaddaden. “Mais le problème se pose un peu partout”, dit-il.
C’est le cas également du centre de médecine du travail : “On en parle depuis un moment, mais celui-ci tarde à être opérationnel, malgré les engagements pris.”
Parmi les autres revendications : “Mettre fin aux dysfonctionnements relevant de l’encadrement administratif.” “Rien n’a été fait en dépit des engagements du directeur de l’éducation”, soutient ce responsable, reprochant à la DE de Béjaïa, comme contenu dans la déclaration du Cnapeste, son “manque d’empressement à s’impliquer dans la gestion rapide et efficace” qu’exige la situation actuelle et les défis auxquels fait face le secteur de l’éducation.
Aussi, le syndicat dit qu’il ne tolérerait “aucune tergiversation ni bureaucratie quand il s’agit de dossiers urgents et légitimes, et interpelle quant au respect des engagements convenus dans les délais”.
M. OUYOUGOUTE