Soupçonné d’être derrière la flambée de la pandémie de Covid-19 dans le pays, le variant Delta est officiellement incriminé par l’Institut Pasteur Algérie qui a constaté une accélération de son activité, à partir de la première semaine du mois de juillet.
“Au 15 juillet, le variant Delta a supplanté tous les autres variants circulant jusque-là, représentant 71% des virus circulants”, précise l’Institut Pasteur dans un communiqué rendu public dans l’après-midi d’hier.
L’Institut Pasteur Algérie préconise que ce taux dépassera les 90% dans les semaines à venir. Ce qui plongera le pays dans une situation sanitaire critique. D’autant que le variant Delta se répand désormais chez les plus jeunes, jusqu’alors relativement épargnés par le virus.
Dès le début du mois de juillet, le directeur de l’Institut Pasteur, Fawzi Derrar, et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19, avait tiré la sonnette d’alarme, redoutant déjà ce scénario.
À ce moment-là, le variant indien Delta s’était déjà répandu à hauteur de 67,2%. Fawzi Derrar avait alors expliqué que ce qui dérangeait le plus le Comité scientifique était la propagation rapide du variant - un seul malade peut en contaminer 8 autres -, ce qui mettrait les hôpitaux vite en état de saturation en moyens à la fois humains, matériels et logistiques.
À titre de comparaison, le variant Delta représentait, selon le bilan de l’Institut Pasteur arrêté au 20 juin dernier, seulement 2,63% du nombre des contaminations par la Covid-19.
N. H.