Le Parti des travailleurs met en garde contre la politique économique et sociale actuelle des autorités, estimant que son abandon est “question de salut national”.
“Le pays prend feu de toutes parts.” C’est ainsi qu’on pourrait résumer le communiqué du Parti des travailleurs rendu public hier, à l’issue de la réunion hebdomadaire de son bureau politique. Le PT dénonce, en premier lieu, la gestion contradictoire des autorités publiques du chapitre droits politiques et de la liberté de la presse.
“Après la grâce présidentielle décrétée à l’occasion de la Fête de l’indépendance du 5 Juillet au profit des détenus d’opinion et politiques, et dans le cadre de laquelle ont été élargis 18 prisonniers parmi les 300 incarcérés pour avoir appelé ou pris part à des manifestations dans le cadre du Hirak, les arrestations et le recours excessif à la détention préventive se sont poursuivis sur l’ordre d’une justice qui fonctionne en mode deux poids, deux mesures”, regrette le parti de Louisa Hanoune.
Le secrétariat politique du PT pense que ce fonctionnement “est porteur de risques majeurs pour le pays, aggravé par une détérioration de la situation dans tous les domaines”.
Dans ce sens, ce parti cite les manifestations qui se propagent à travers tout le territoire national, à cause des pénuries d’eau potable, des coupures d’électricité, de la crise du logement, des incendies et de l’accumulation des déchets ménagers.
Tout en exprimant sa solidarité avec les “jeunes qui protestent contre le chômage à Ouargla, Illizi et El-Oued”, ce parti note que “la tragédie du chômage n’épargne aucune région du pays depuis des décennies”. Cette crise s’est aggravée à cause “du confinement sanitaire qui a lourdement éprouvé les entreprises publiques et privées”.
Le secrétariat national du parti des travailleurs met en garde contre la dimension que prend la crise du chômage dans le pays qui pourrait provoquer “des violences urbaines et mettre en péril la sécurité nationale”.
Évoquant la situation sanitaire, le Parti des travailleurs estime que les autorités n’ont pas tiré les leçons “des deux premières vagues de la Covid-19, en mettant en place des mesures préventives, en procurant à la population des tests gratuits et en mettant à la disposition des hôpitaux la quantité d’oxygène nécessaire”.
La formation politique de Louisa Hanoune critique sévèrement la décision du ministère de la Santé de réquisitionner l’ensemble des structures sanitaires pour la prise en charge des cas Covid-19, au détriment des malades chroniques ou de ceux qui nécessitent des soins et des interventions urgentes.
“Cette gestion chaotique met en danger la vie de nombreux malades”, relève le Parti des travailleurs qui pointe aussi du doigt “un manque flagrant de ressources humaines et d’installations pour accueillir les citoyens souhaitant se faire vacciner contre le coronavirus”.
N. H.