À l’occasion du double anniversaire de l'offensive du Nord constantinois et de la tenue du Congrès de la Soummam, le 20 Août 1955, le Front des forces socialistes (FFS) a dressé un sévère réquisitoire contre le pouvoir en place.
Dans un communiqué rendu public, hier, en cette circonstance, le parti dirigé par Youcef Aouchiche a rappelé qu’“aucune partie, particulièrement le pouvoir, ne peut imposer ses agendas politiques et gérer la société d’une manière unilatérale et répressive sans tenir compte de la volonté de changement et les espoirs démocratiques de tout un peuple”.
Le FFS estime qu’il est grand temps que “les décideurs apprennent les leçons en engageant un processus politique pour concrétiser la volonté populaire, la seule apte à repousser les dangers qui guettent le pays”.
Rappelant la portée historique du Congrès de la Soummam, le parti insiste sur la nécessité d’une “solution pacifique, politique et fédératrice en en faisant une priorité absolue”. Pour cela, il appelle à créer “un climat idéal pour un dialogue national en rendant à la politique ses règles”.
Le FFS ajoute que cet événement “ fondateur dans l’histoire de notre Révolution nous impose, en tant que société, de prioriser nos actions et l’obligation d’organiser et de structurer la société pour unifier l’effort national en vue de bâtir un État libre et démocratique”.
S’attaquant aux tenants de la sédition qui prônent la division entre les fils d’une même nation, le parti affirme qu’il “n’y a pas de place pour eux dans l’Algérie de 2021 ni pour ceux qui militent pour des projets visant à démanteler l’État et à le déstabiliser”.
Le FFS tient également à rappeler à ces parties que la “diversité intellectuelle, linguistique et culturelle dont jouit le pays est un facteur civilisationnel et non un facteur de division”. Abordant les tragiques feux de forêt qui ont particulièrement embrasé la région de Kabylie, le FFS a vivement salué la solidarité des Algériens qui rappelle leur “capacité à réaliser des miracles”.
Cependant, le parti pointe du doigt la faillite du pouvoir et son incapacité à anticiper sur les catastrophes. “Il est regrettable de constater que les feux ont révélé l’impuissance profonde du pouvoir à anticiper les catastrophes et dans les meilleurs cas de les dépasser et les résoudre avec la rapidité nécessaire”, critique le FFS.
Il a aussi demandé que les dédommagements des victimes se fassent dans les plus brefs délais et diligenter une enquête approfondie pour dévoiler à l’opinion publique les véritables responsables derrières ces feux. Quant à l’assassinat de Djamel Bensmaïl, le parti précise que le crime “ne représente que ceux qui l’ont commis ainsi que leurs commanditaires, et appelle à les juger et à les condamner pour leurs actes”.
Enfin et devant “l’incompétence avérée du pouvoir en place à gérer les derniers événements, le FFS réaffirme son leitmotiv d’un dialogue national inclusif comme solution aux crises multiformes que vit le pays”.
“Devant l’incapacité et l’hésitation dont a fait preuve le pouvoir dans sa gestion des récentes crises et partant de ces origines, il devient urgent d’engager un dialogue national inclusif devant aboutir à un pacte national en mesure d’instaurer un État de justice et de droit, un État d’institutions légitimes.
Un dialogue qui donnerait naissance à un processus pacifique, graduel pour un changement radical du système de pouvoir”, défend le parti de feu Aït Ahmed.
SAID OUSSAD