Le Front des forces socialistes (FFS) a affirmé, dans un communiqué rendu public ce dimanche, que dans le contexte actuel du pays, le maintien du calendrier électoral « ne saurait garantir un scrutin libre et crédible ».
Réagissant sur la mouture du projet de la loi électorale, distribuée aux partis politiques le 19 janvier dernier, le FFS estime qu’« au-delà des dispositions nouvelles contenues dans ce texte, c’est l’ensemble du dispositif politique actuel qu’il s’agit de questionner».
«Une loi électorale, quand bien même elle prémunirait le pays contre certaines dérives du passé, ne saurait garantir un scrutin libre et crédible», souligne le communiqué.
Dans ce contexte, le FFS se demande «quel crédit pouvons-nous accorder à un texte proposé à la discussion aux partis politiques dans un contexte marqué par des arrestations et des condamnations arbitraires pour délit d’opinion et par un verrouillage sans précédents des espaces politiques et médiatiques ? »
Selon le parti, maintenir, « contre vents et marées», un agenda électoral alors que «l’état du pays se détériore à tous les niveaux», c’est non seulement «prendre le risque d’un nouvel échec» mais c’est «aggraver la défiance populaire et creuser encore un peu plus le fossé entre le peuple et ses dirigeants».
Par ailleurs, le Front des forces socialistes reste convaincu que l’« organisation d’élections réellement libres et crédibles doivent impérativement être précédée d’un dialogue sans exclusive qui posera les fondements d’un vie politique «démocratique» et qui «garantira l’alternance politique», «institutionnalisera les contre-pouvoirs» et «encouragera la construction des médiations politiques, sociales, démocratiques et autonomes».
Enfin le FFS juge «indispensable» de créer, au préalable, un climat de confiance et d’ouverture en direction de la société et de ses représentants politiques, syndicaux et associatifs, et ce en procédant notamment à : la libération des détenus politiques et d'opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique, la libération de l'appareil judiciaire.
Kenza Sifi