Le procureur près la Cour de Sétif a requis, ce dimanche, la confirmation de la peine contre l’artiste Walid Kechida, condamné en première instance à trois ans de prison ferme. Un verdict qu’a choqué l’opinion public et suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
En détention provisoire depuis le 27 avril 2020, le créateur de la page Facebook « hirak mèmes » a vu la durée de sa détention provisoire prolongée de 4 mois supplémentaires le 24 aout dernier.
Walid Kechida est un activiste qui fait de l’ironie et de la parodie un moyen de contestation pacifique contre le système en traitant la situation politique avec des « Mèmes ». Il est accusé d’« atteinte à corps constitué », « outrage et offense au président de la république » et « atteinte à l’entité divine ».
Jeudi dernier, une action internationale a été menée par des milliers d’internautes en guise de solidarité avec l’artiste, en publiant des « mèmes », photos et vidéos de Walid Kechida avec les hashtags « #FreeWalidKechida » et « #MemesAreNotACrime ».
Kenza Sifi