L’Actualité SUITE À UNE PLAINTE DE L’EX-MINISTRE DE LA COMMUNICATION

Le procès d’El-Kadi Ihsane reporté au 19 avril

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Ali BOUKHLEF Publié 06 Avril 2022 à 12:00

© D. R.
© D. R.

Initialement prévu pour hier au tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, le procès du journaliste Ihsane El-Kadi a été reporté au 19 avril prochain. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpations, dont “diffusion de fausses informations à même de porter atteinte à l'unité nationale”, “perturbation des élections”, “ouverture de la plaie de la tragédie des années 90” et “réouverture du dossier de la tragédie nationale” (tiré de la loi sur la réconciliation nationale).

Présenté devant le procureur du tribunal de Sidi M'hamed, le 18 mai 2021, après une plainte déposée par le ministre de la Communication de l'époque (Ammar Belhimeur) relative à un article qu’il avait publié le 23 mars 2021 à 9h sur Radio M, Ihsane El-Kadi a été envoyé devant le juge d'instruction pour audition. Il a été mis sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la capitale.

L’interdiction a fini par être levée, au même titre que le contrôle judiciaire. La plainte d’Amar Belhimer, limogé l’été dernier du poste de ministre de la Communication, est venue suite à un commentaire écrit par le journaliste à propos de la place du mouvement Rachad, que les autorités ont classé comme “organisation terroriste”, dans le mouvement populaire. L’article a été publié sur le site Radio M.

Depuis sa nomination en janvier 2020, l’ancien ministre avait pris pour cibles Ihsane El-Kadi et les médias qu’il gère. Il l’a notamment accusé de recevoir des financements étrangers. Mais sans pour autant apporter des preuves à ces allégations.

Les démêlés d’Ihsane El-Kadi avec la justice ne se limitent pas à cette affaire. Le 20 mars dernier, il a été mis sous contrôle judiciaire par le tribunal de Larbâa Nath Irathen (Tizi Ouzou) qui l’a accusé d’“appartenance à une organisation terroriste”. Sa convocation est intervenue après l’arrestation d’une personnalité locale, Tahar Khouas.

“Le juge d’instruction du tribunal de Larbâa Nath Irathen m’a signifié l’accusation retenue à mon encontre par le procureur de la République. Je suis accusé d’appartenance à organisation terroriste de par ma relation professionnelle avec Tahar Khouas”, avait expliqué le journaliste.

Deux autres journalistes sont actuellement en prison pour des accusations similaires. Il s’agit de notre collègue Mohamed Mouloudj, arrêté en septembre dernier, et de Hacen Bouras, arrêté en novembre dernier à El-Bayadh.

Ali B.

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