Le parti des travailleurs (PT) a exprimé, ce mardi, « ses plus vives inquiétudes » devant la situation des « libertés démocratiques dans le pays » tout en dénonçant « les dernières mesures restrictives» imposées par le ministère de l’intérieur sur les conditions d’organisation des manifestations du Hirak.
Le PT a estimé, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, que le gouvernement « franchit un pas qualitatif en dictant de nouvelles mesures restrictives » quant à la tenue des marches pacifique des vendredi et mardi . Selon le parti, ces dernières mesures ont pour but d’« empêcher carrément » la poursuite des manifestations hebdomadaires du hirak, « déjà marquées de plus en plus par la montée de la répression et les violences policières ».
Ainsi, ajoute le communiqué, « le gouvernement adresse des mises en garde et des menaces aux millions d’Algériennes et d’Algériens qui sortent manifester pacifiquement depuis plus de deux ans exigeant le départ du système ».
Par ailleurs, le parti des travailleurs a dénoncé « les attaques violentes » du gouvernement contre l’exercice du droit de grève, citant comme exemple la « menace du ministre du commerce de licencier tout employé gréviste». Tout en se demandant si le gouvernement mesure la gravité de ses décisions, le PT appelle à « la satisfaction immédiate des revendications socioéconomiques légitimes des travailleurs » , l’ « arrêt immédiat de cette politique répressive », « la levée de toutes les contraintes devant le libre exercice de la politique et de la profession de journaliste » et enfin, la libération sans conditions des détenus politiques et d’opinion » afin d’ « éviter l’irrémédiable ».
Kenza SIFI