Zoubida Assoul pense qu’elle est l’objet “d’un acharnement et d’une propagande médiatique pour la discréditer”.
L’Union pour le changement et le Progrès a riposté, hier, au communiqué du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales l’accusant d’activer dans l’illégalité. Impassible, sa présidente, Zoubida Assoul, a affirmé, hier, dans une déclaration à Liberté, que son parti dispose d’un agrément et active dans une totale transparence.
“Si mon parti était illégal, il n’aurait pas reçu de la part de la Présidence une copie de projet de la Constitution et la loi sur les partis pour enrichissement. Maintenant, s’il lui est reproché quelque chose, la loi sur les partis prévoit une procédure auprès du tribunal administratif pour retrait de l’agrément.” La présidente du parti pense que ce sont “plutôt ses positions politiques qui dérangent” et affirme avoir subi des “pressions et des menaces pour cesser ses activités partisanes”.
Le bureau exécutif de l’UCP s’est réuni hier et dans l’urgence, pour répliquer au communiqué du ministère de l’Intérieur. Le bureau exécutif de l’UCP a dénoncé une “tentative du pouvoir de désinformer l’opinion publique quant à la régularité des activités du parti et de sa présidente. Ce communiqué présente des incohérences tant sur la forme que sur le fond”.
D’abord dans la forme, le parti de Zoubida Assoul relève que le communiqué du ministère de l’intérieur “ne comporte ni date ni signature de son auteur ni référence comme le prévoient la loi et les règlements en la matière”. Et surtout, poursuit-il, il “contient dans son dernier paragraphe des propos menaçant à l’encontre de la présidente de l’UCP qui ne trouvent pas leur justifications légales”. Le ministère de l’Intérieur avait, en effet, estimé que “malgré l'absence de statut juridique”,
Mme Zoubida maintient ses activités partisanes considérant que la concernée “est allée trop loin avec des comportements en contradiction avec les dispositions régissant l’exercice des partis politiques”, menaçant de lui faire assumer “l’entière responsabilité des retombées de la situation illégale actuelle et de ses agissements”.
Dans le fond de l’affaire, l’UCP soutient avoir répondu favorablement à la mise en demeure du ministère de l’Intérieur datée du 25 mars dernier et notifiée par un huissier de justice, le sommant de régulariser “la situation juridique du parti” en organisant son congrès dans un délai de quinze jours. Le parti de Zoubida Assoul relate les démarches administratives entreprises dans le détail.
“L’UCP a tenu son congrès le 10 avril en présence d’un huissier de justice et ce, conformément à la loi organique du 12-04 relative aux partis politiques. Le congrès a élu un nouveau bureau exécutif présidé par Mme Assoul, puis a organisé une conférence de presse le 11 avril sanctionnée par un communiqué publié sur la page Facebook du parti et repris par la presse nationale. Le parti a procédé à la publication des amendements de ses statuts votés par le congrès dans deux quotidiens nationaux comme l’exige l’article 36 de la loi organique sur les partis politiques. Un huissier de justice a établi son P.-V. tel que prévu par la loi et qui sera transmis au ministère de l’Intérieur avec tous les documents dans les délais prévus par la même loi. Soit dans les 30 jours de la date du congrès.”
En conséquence, Zoubida Assoul pense qu’elle est l’objet “d’un acharnement et d’une propagande médiatique pour la discréditer”.
N. HAMMADI