La situation sanitaire demeure préoccupante dans la wilaya de Béjaïa. Le nombre de personnes hospitalisées est en hausse cette fin de semaine. Tous les hôpitaux sont quasi saturés. Au centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béjaïa, ce sont quelque 224 personnes à être hospitalisées, situation arrêtée à vendredi 10h. Elles sont 136 à l’hôpital Khelil-Amrane, dont 9 en réanimation. Et 37 en attente de place au service des urgences, a-t-on indiqué de sources hospitalières.
À l’hôpital Frantz-Fanon, ce sont 45 à y être hospitalisées. Même les bébés et les nouveau-nés ne sont pas en reste. En effet, à la maternité de Targa Ouzemour, ils sont en tout 43. Ils sont 14 nouveau-nés et 11 bébés de plus d’un an qui sont atteints de Covid-19, ainsi que 18 femmes enceintes. Dans les autres hôpitaux, ils sont 168 covidés à l’EPH d’Akbou, 132 à l’EPH de Sidi-Aïch – situation arrêtée jeudi dernier –, 111 à l’EPH d’Amizour, 79 à l’EPH d’Aokas et 75 à l’EPH de Kherrata – chiffres communiqués jeudi dernier par nos confrères de la radio. Le total des personnes hospitalisées est de 789, sans compter celles qui ont été admises dans la soirée et après 10h au chef-lieu de wilaya.
Et c’est assurément pour cette raison que le Pr Hamid Adja, le président du conseil scientifique du CHU de Béjaïa, est revenu dans une nouvelle vidéo pour rappeler que le CHU a créé une cellule pour la prise en charge et le suivi à domicile des patients atteints de Covid-19. Patients qui nécessitent une oxygénation à moins de 10 litres par minute. L’objectif de cette initiative, dira avec insistance le professeur, est de “libérer des places d’hospitalisation afin de les réserver uniquement aux patients qui présentent des formes graves et nécessitent une hospitalisation”. Sur le même support, son confrère le Pr Djamel-Eddine Ouaïl, coordonnateur de la cellule Covid-19 au CHU de Béjaïa, a mis en garde, quant à lui, contre l’usage de l’oxygène médical “d’une manière erronée ou anarchique et sans prescription médicale”, car cela peut, a alerté le Pr Ouaïl, “engendrer des conséquences désastreuses sur la santé du patient”. Le spécialiste affirme que l’oxygène médical est classé dans la catégorie des médicaments et est soumis aux mêmes règles que les autres médicaments. Il doit donc être prescrit par un médecin.
À signaler que l’association Besmet Elkheir a installé, jeudi dernier, un chapiteau à l’extérieur de l’hôpital Khelil-Amrane de Béjaïa. Cette tente, d’une capacité de 8 lits, va certainement permettre aux covidés qui se trouvent aux urgences de disposer d’un lit médicalisé et équipé, espèrent les membres de l’association.
M. Ouyougoute
