L’Actualité ORGANISÉ À LA MÉMOIRE D’AMIR BENAYAD

Rassemblement à Montréal pour dénoncer la flambée de violence armée

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Yahia ARKAT Publié 17 Janvier 2022 à 21:47

© D. R.
© D. R.

Des centaines de personnes, majoritairement des membres de la communauté algérienne au Canada, ont bravé le froid polaire qui a sévi durant ce week-end pour se recueillir en hommage au jeune Algérien de 17 ans, Amir Benayad, tué dans la nuit de jeudi à vendredi à Montréal.

Le rassemblement a été organisé dimanche dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, précisément à l’endroit où l’adolescent a été atteint par plusieurs balles, alors qu’il circulait avec ses amis sur la rue Rivard, près de la rue Roy-Est.

La victime a succombé à ses blessures à l’hôpital vendredi au petit matin.  L’enquête policière n’a pas encore avancé, alors qu’un poste de commandement avait été déployé à l’endroit où le meurtre a été perpétré.

Le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a indiqué qu’aucun suspect n’a été arrêté dans le dossier.

C’est le premier homicide depuis le début de l’année, alors que 2021 avait connu une flambée de violence jamais égalée avec 37 homicides, dont le meurtre de la jeune Algérienne de 15 ans Meriem Boundaoui, en février dernier. 

Lors du rassemblement, plusieurs intervenants ont pris la parole pour dénoncer “un crime gratuit” et surtout interpeller les autorités sur cette flambée de violence qui commence à inquiéter sérieusement.

“On a dit assez, c’est assez, mais rien ne change visiblement”, a déclaré un intervenant venu partager la peine de la famille de la victime, non sans interpeller le gouvernement à trouver des solutions.

“Qu’est-ce que le gouvernement attend pour agir contre la banalisation des armes à feu” à Montréal ? a-t-il ajouté. Avertissant que personne n’est désormais à l’abri, le père d’une autre victime a déploré que les autorités n’aient pas été à ses côtés après la mort de son fils.

Des camarades de classe de la victime ont témoigné, lors du recueillement, sur les qualités humaines du jeune Amir qui tenait à finir son secondaire pour poursuivre des études collégiales.

Le frère de la victime a également pris la parole : “C’était un bon gars, on a pris sa vie, c’est injuste, il n’était même pas impliqué, il ne faisait rien. On attendait l’été, on était censés faire des sorties”, a témoigné le frère, la gorge nouée, devant le portrait de la victime. 

Un père de famille est intervenu au nom du regroupement des parents à l’origine du rassemblement pour formuler carrément des revendications pour endiguer la violence armée dans les rues de Montréal.

“Il faut absolument mieux contrôler les armes et en limiter l’accès”, a-t-il interpellé les autorités, non sans sensibiliser les jeunes sur l’escalade de la violence armée. 

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réagi à ce meurtre que rien ne justifie. “Je suis de tout cœur avec la famille, les proches et les amis de ce jeune homme. Le SPVM enquête pour comprendre la tournure des événements”, a-t-elle twitté. “Ce genre d’incident n’a pas du tout sa place à Montréal”, a-t-elle ajouté. 
 

De Montréal : YAHIA ARKAT
 

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