Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, mardi, le maintien en détention du journaliste de Liberté, Rabah Karèche, appelant à sa « libération immédiate » et à l’ « abandon des charges retenues à son encontre ».
Dans un article publié sur le site officiel de l’organisation non gouvernementale qui œuvre pour la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes, le directeur du bureau Afrique du Nord de RSF, Souhaieb Khayati, a déclaré que l’incarcération du journaliste « qui n’a fait que son travail » est « incompréhensible ».
Contacté par RSF, l’avocat Amirouche Bakouri a considéré, pour sa part, la détention de Rabah Karèche depuis le 19 avril dernier, à Tamanrasset, comme « un cas exceptionnel en Algérie », regrettant que « l’article 54 de la Constitution ne soit qu’un discours politique et une vitrine pour l’étranger ».
Enfin, Reporters Sans Frontières a tenu à rappeler que l’Algérie a perdu 27 places depuis 2015 dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF. Elle figure aujourd’hui à la 146e place sur 180.
Pour Rappel, notre journaliste, correspondant à Tamanrasset, est poursuivi pour « administration d’un compte électronique consacré à la diffusion d’informations susceptibles de provoquer la ségrégation et la haine dans la société », « la diffusion volontaire de fausses informations susceptibles d’attenter à l’ordre public » et « l’usage de divers moyens pour porter atteinte à la sûreté et l’unité nationales ».
Kenza SIFI