Le parquet avait requis, lors du procès qui s’était tenu le 2 mars, la peine maximale, à savoir 10 ans de prison.
L’activiste Sami Dernouni a été condamné, hier, à deux ans de prison ferme par le tribunal de Tipasa, a-t-on appris auprès d’un de ses avocats. Connu pour sa proximité avec le mouvement Rachad, au regard de ses publications sur les réseaux sociaux, le jeune activiste est poursuivi pour “incitation à attroupement non armé”, “atteinte à la personne du président de la République”, “atteinte à l'unité nationale”, “publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale”, “participation à un complot visant à renverser le régime”, “financement étranger” et “publication de fausses informations”.
Le parquet avait requis, lors du procès qui s’était tenu le 2 mars dernier, la peine maximale, à savoir 10 ans de prison à l'encontre de l’accusé. Selon Me Ali Fellah, membre du collectif de défense de l’activiste, contacté par Liberté, le dossier de leur client est “vide” et sans “expertises techniques”.
Poursuivis dans le même dossier, l’ancien diplomate en fuite à l’étranger depuis 1993, et néanmoins membre fondateur du mouvement islamiste, Rachad, Mohamed Larbi Zitout, le cyber-influenceur, Amir Boukhers, connu sous le pseudonyme d’Amir DZ, ainsi que le militaire déserteur, Mohamed Benhalima, ont été également condamnés à 10 ans de prison ferme par contumace avec émission d’un mandat d’arrêt international à leur encontre, d’après la même source.
Pour rappel, Sami Dernouni avait révélé, lors de son procès, avoir subi des “sévices” et“un interrogatoire musclé” pendant sa garde à vue.
Des révélations qui ont été fortement dénoncées sur les réseaux sociaux par les sympathisants du mouvement Rachad, ainsi que par de nombreux militants du mouvement populaire du 22 Février.
Il a été placé sous mandat de dépôt avec Namia Abdelkader, le 7 décembre 2020 à la prison de Koléa, par le juge d'instruction du tribunal de Tipasa. En liberté provisoire depuis le 20 février, Namia Abdelkader a, en revanche, été relaxé dans cette affaire.
Kenza SIFI