Les titulaires de doctorat et de magistère d'Oran ont organisé hier un sit-in devant l'entrée du campus Dr-Taleb (ex-IGMO) à l'université d'Oran 1, pour exiger leur recrutement, près de deux mois après leur première action de protestation. Les protestataires exigent, en effet, “le recrutement direct à des postes d'enseignants au sein de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique”, affirmant que cette revendication “concerne l’ensemble des titulaires de doctorat et de magistère des universités du pays à des degrés moindres selon les wilayas”.
Dénonçant l’absence de réaction des pouvoirs publics, ces diplômés ont lancé un appel à leurs camarades des autres universités les incitant à “boycotter les concours, souvent peu transparents, se faisant sur dossier, à rejeter les heures supplémentaires” qui leur sont dispensées, considérant cela comme une “humiliation” et “à organiser des sit-in pacifiques hebdomadaires devant le ministère” de tutelle, apprend-on sur place. Pour rappel, ces diplômés peinent à trouver des postes d'enseignants titulaires dans les universités. “L’enseignement supérieur connaît un déficit en enseignants et nous, nous sommes méprisés, marginalisés”, dit l'un d'eux.
Munis de pancartes sur lesquelles étaient mentionnées leurs revendications, ces doctorants et titulaires de magistère sont pour la plupart au chômage ou, au mieux, vacataires dans les universités ou dans l'éducation nationale, alors que leur rêve “était d'avoir un poste et de faire de la recherche scientifique, car c'est un leurre de croire que l'on peut faire de la recherche dans les entreprises vu la situation économique du pays”, ont-ils réaffirmé.
D. LOUKIL