
Dédié aux littératures du continent noir, le salon, qui se déroulera du 24 au 26 septembre prochain à Paris, connaîtra la participation de pas moins d’une centaine d’écrivains, d’une trentaine d’éditeurs, d’universitaires et de journalistes. Les romancières Hedia Bensahli et Fadéla Chaïm-Allami représenteront l’Algérie lors de cette première édition.
Après le Salon international du livre, le Maghreb des livres, devenu depuis deux ans le Maghreb-Orient des livres, la capitale française s’apprête à accueillir le 1er Salon du livre africain qui se déroulera à la mairie du VIe arrondissement du 24 au 26 septembre 2021.
C’est bien la première fois que se tiendra une réunion des littératures africaines en présence naturellement d’éditeurs, de libraires et d’autres partenaires du monde du livre. Pas moins d’une centaine d’écrivains et d’une trentaine d’éditeurs sont en effet annoncés, ainsi que des universitaires et des journalistes, tous venant à la rencontre des amateurs des cultures africaines.
L’initiative de ce salon revient à Erick Monjour, Parisien du VIe arrondissement et “amoureux de sa terre natale, Madagascar”. C’est pourquoi, depuis bien des années, Erick Monjour a entrepris d’“animer une association qui produit et commercialise des objets malgaches de décoration d’intérieur, fournissant ainsi du travail à des artisans de la Grande Île”.
Les visiteurs pourront rencontrer des auteurs reconnus ainsi que des jeunes talents à découvrir. Les rencontres avec le public se feront sous la
forme de tables rondes, de débats et de séances de dédicaces, et le prix Senghor 2021 sera remis dans le cadre du salon.
Par ailleurs, des expositions, spectacles et défilés de mode animeront l’événement. Dans une déclaration, le maire du VIe arrondissement de Paris, M. Jean-Pierre Lecoq, relève le caractère culturel de sa circonscription : “Notre VIe arrondissement n’est-il pas depuis toujours ce ‘quartier latin’ tourné vers la culture, la littérature et l’édition ? Alors, ce Salon du livre africain est le bienvenu. Nous l’accueillons avec plaisir dans les salons de la mairie.”
À noter qu’un espace jeunesse sera consacré à la littérature pour enfants, à la bande dessinée et aux livres éducatifs. Le Mobile Film Festival Africa diffusera les films courts réalisés sur mobile par les lauréats de cette année, choisis parmi des centaines de candidats provenant de 35 pays africains.
Si le salon est consacré principalement aux littératures et aux auteurs subsahariens qui y participent en force, des représentants des littératures nord-africaines sont également invités.
La littérature algérienne sera portée, entre autres, par Hedia Bensahli et Fadéla Chaïm-Allami. Née à Ténès, Hedia Bensahli est une romancière algérienne, auteure des romans Orages et L’Agonisant.
Orages a remporté en 2019 le prix littéraire Yamina-Mechakra, qui récompense chaque année trois œuvres littéraires de femmes algériennes, écrites en français, en arabe et en tamazight. Fadéla Chaïm-Allami, née à Alger, est une ancienne journaliste, poétesse et romancière.
Elle a publié plusieurs ouvrages dont Sur ma terrasse algéroise (éditions Lazhari Labter-2009), La Boqala désenchantée, roman (Alfa Barre-2012), Les oueds ne vont pas tous à la mer, poèmes (Unicité-2020).
En raison de la pandémie de Covid-19 – même si la situation s’est nettement améliorée en France –, les organisateurs soulignent que le pass sanitaire sera obligatoire et qu’une jauge des visiteurs sera observée.
Dans le but de permettre au plus grand nombre d’assister à cet événement, “il sera possible de prendre part aux tables rondes et présentations à distance, via Zoom entre autres, mais aussi via les réseaux sociaux”, précise-t-on.
Inscrit sous l’intitulé “Les Afriques”, ce 1er Salon du livre africain, soutenu par la Ville de Paris, la Mairie du VIe arrondissement et d’autres partenaires et qui ouvrira ses portes le vendredi 24 septembre à 14h, promet de refléter l’image des littératures du continent dans leur richesse et leur diversité. Nous y reviendrons.
ALI BEDRICI