Culture À L’OCCASION DE SA 24E BOUGIE

L’association Lumière honore ses marchands de rêve

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Nourreddine LOUHAL Publié 21 Mars 2022 à 14:43

© D. R.
© D. R.

L’association  Lumière  est  née  le 19  mars  1998, soit  au  lendemain même de la dissolution des entreprises audiovisuelles Caaic, ENPA et Anaf.

Pour sa 24e bougie (19 mars 1998-2022), l’association artistique Lumière a convié ce 19 mars tout ce qu’Alger recèle en ses murs, des gens du théâtre et du cinéma.

À cet égard, les locaux de l’association Lumière, sis au 13, rue Frères-Meslem (ex-Edgar-Quinet), se sont avérés exigus pour y recevoir au son de la zorna la galerie d’acteurs, dont certains ont tout donné pour se mettre dans le rôle de ces fidaïn qui ont esquissé la Victoire, après 7 ans, 4 mois et 18 jours, d’âpre lutte.

“L’objectif est de dépoussiérer du placard de l’oubli ces étoiles généreuses qui ont donné de leur personne pour honorer leur rôle sur scène”, a déclaré Amar Rabia, le président de l’association Lumière. Et dans la pléiade d’artistes qu’il nous faut glorifier, il y a la comédienne Chami Sabiha, qui a éclos aux côtés de l’inénarrable Othmane Ariouet et de la divine Fatiha Blal, dite Fatiha Berbere (1945-2015). D’ailleurs, on n’entendait qu’elle râler avec le jeunot Mourad Chaabane et Amrane Saïd dans le long-métrage Âaïla Kinass (1990) (Une famille comme les autres), une comédie fiction de Tribèche Amar.

On s’en souvient qu’à l’achat d’un vieux tacot Simca Aronde (qui signifiait l’hirondelle), allait hâter l’ascension sociale de la famille Bentebouk au rang d’une famille prospère... À ce p’tit bout de femme s’ajoutent Bendiaf Fatiha, mais aussi Yacine Mesbah qui a cassé le tabou en endossant le rôle d’un travesti aux côtés de Gad El-Maleh dans Chouchou (2003).

Bien sûr que la liste des nominés n’est pas exhaustive, puisqu’il y a aussi Achour Abdelkader, le président de l’association culturelle El-Hadria, auquel s’ajoute l’éclairagiste Halo Rafik, qui n’est autre que le fils du comédien Mustapha El-Anka (1926-1993), a ajouté notre interlocuteur.

C’est dire qu’aux côtés des comédiens, s’alignent également ces anonymes qui assuraient la technicité de notre 7e art, dont le chef éclairagiste et artificier Kesri Belkacem, le chef décorateur Menguellati Hocine à qui l’on doit les décors de La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1919-2006), le duo de directeurs de la photo Zine Ahmed, qui a réalisé les photo du film La nuit a peur du soleil de Mustapha Badie (1927-2001), et Khamer Aïssa, ainsi que Kerchouche Nacer.

Dans cette optique, l’esprit du 19 mars y était avec la projection d’un film documentaire, Parcours d’un peuple, ainsi qu’une rétrospective sur l’association Lumière qui est née le 19 mars 1998, soit au lendemain même de la dissolution des entreprises audiovisuelles Caaic, ENPA et Anaf.

“Un groupe a réussi le challenge de récupérer le matériel qui allait être vendu aux enchères publiques et au plus offrant par le liquidateur. Et, depuis, l’usage de cette logistique a été à l’origine de la réalisation de longs-métrages.

À noter que l’association Lumière a inauguré un musée du cinéma itinérant qui raconte l’odyssée du 7e art à travers le territoire national”, a conclu notre interlocuteur.
 

LOUHAL Nourreddine

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