Culture 16e FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORIENTAL DE GENÈVE

Mounia Meddour et Sara Nacer en compétition officielle

  • Placeholder

Hana MENASRIA Publié 12 Juin 2021 à 22:43

© D. R.
© D. R.

Cette édition inscrite sous le signe de “l’espoir”, dont la présidente d’honneur n’est autre que l’écrivaine et militante libanaise Joumana Haddad,  verra  la  projection  de  quatre films  algériens,  à  savoir “Papicha”,  “Qu’ils  partent  tous”,  “Des  figues  en  avril”  et  “La passation”.

Du 21 au 27 juin, le Fifog (Festival international du film oriental de Genève) signe son grand  retour  au  cinéma  du  Grütli.  Pour  cette  16e édition en présentiel – celle de l’an dernier a été virtuelle pour cause de Covid – elle sera inscrite sous le signe de “l’espoir”.

À propos de cette thématique, Salika Wenger (présidente du Fifog et députée au grand conseil de Genève) indique : “Notre Festival international du film oriental cette année entend rappeler la richesse culturelle et célébrer la créativité cinématographique de cette région à travers un focus sur les cinémas du Levant”, peut-on lire dans le dossier de presse adressé à notre rédaction. 

La présidente rappelle, entre autres, que l’espoir n’est le “privilège d’aucun espace dans notre monde et que, malgré les difficultés rencontrées, il reste toujours de la place pour le rêve et l’espérance. Par-delà les guerres et les conflits, les peuples du Croissant fertile vivent, créent, se rencontrent, s’aiment et cultivent l’espoir, notamment en faisant des films”.

À cet effet, le programme de cette 16e édition est “volontairement ouvert aux œuvres faites par des réalisateurs en provenance de l’Occident, vient rappeler que la richesse de cette histoire nous appartient à tous. Ainsi, notre intérêt réside à la fois dans nos différences et dans les éléments qui nous lient tous, notamment le cinéma et l’espoir”.

Pour sa part, la présidente d’honneur Joumana Haddad (écrivaine et militante pour les droits des femmes) raconte que “dès ma plus jeune enfance passée au milieu d’une guerre civile féroce, j’ai dû apprendre à oser l’espoir pour pouvoir survivre dans cet endroit homicide. Aujourd’hui encore, 45 ans après, me voici toujours osant l’espoir, malgré – à cause de – ma ville déchiquetée et à demi-détruite”. 

Pour elle, l’espoir est “comme un exercice de vie face à la mort qui nous assiège de partout. L’espoir comme une vengeance. L’espoir pour respirer. Pour ‘exister’ alors que tout autour de nous semble vouloir nous priver”, écrit-elle dans son argumentaire avant de conclure : “Ce festival est une célébration de cet espoir qui bat dans notre imaginaire, alimente le désir et nous garde en vie… malgré la vie.”

Pour revenir à la programmation, comme le veut la coutume, le Fifog proposera tout au long de ces journées des films dans différentes catégories, qui seront en course pour le Fifog d’or. Dans la compétition internationale, l’Algérie sera représentée par deux films ayant déjà raflé de nombreux prix, à savoir Qu’ils partent tous de Sara Nacer. Synopsis : la cinéaste algéro-canadienne revient en Algérie pour capturer à travers sa caméra le Hirak.

Elle nous invite dans son voyage à découvrir comment la jeune génération mène cette “révolution du sourire” avec une forte conscience politique, culturelle et sociale. La deuxième fiction n’est autre que Papicha de Mounia Meddour. Synopsis : Alger, années 90. Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. À la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux “papichas”, jolies jeunes filles algéroises. 

Un autre film algérien, intitulé Des figues en avril, sera projeté, mais cette fois dans la section “Panorama”. Le journaliste et écrivain Nadir Dendoune y “dresse un tendre portrait de sa mère, Messaouda, quatre-vingt-deux ans, dont cinquante-huit passés dans un deux pièces, en Ile Saint-Denis. Seule, depuis que son mari Mohand atteint d’alzheimer n’habite plus chez eux.

Messaouda raconte avec fierté sa France des quartiers populaires et le devenir de ses enfants”. Quant à la catégorie “Le Maghreb en court”, le public genevois aura l’occasion de découvrir le court métrage La passation de Sarah El-Hamed.

Concernant le jury, dont les membres auront la difficile tâche de départager les onze longs métrages en compétition internationale, il sera composé de la productrice Irène Challand, du réalisateur tunisien Mohamed Khiri, de la chorégraphe libanaise Soraya Baghdadi, du réalisateur palestinien Rashid Masharawi et de la programmatrice franco-algérienne Lynda Belkhira. Outre les projections, le festival sera ponctué d’une exposition qui sera disponible sur le site www.fifog.com.
 

Hana M.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00