Culture DÉCÈS DE L’AUTEUR-COMPOSITEUR ET INTERPRÈTE RABAH DRIASSA

Un monument de la chanson patriotique tire sa révérence

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Yasmine AZZOUZ Publié 08 Octobre 2021 à 21:50

© D. R.
© D. R.

Auteur-compositeur   et  interprète, Rabah Driassa,  dont  la carrière  fut lancée  en   1953  sous  le  joug  colonial, donnera  à  la  musique algérienne   quelques-uns  de  ses  plus  grands   succès  :  Nedjma Qotbiaya, Ana Djazaïri, Hiziya, reprise du  poème  de  Mohamed Ben Guitoune, Ya El-Aouama, El-Moumarida, Yahya wlad bladi.

Le chanteur Rabah Driassa est décédé hier dans la matinée à l’âge de 87 ans, a rapporté l’APS, selon le directeur de la culture de la wilaya de Blida, Hadj Meshoub. L’octogénaire au long cours laisse derrière lui un répertoire d’ampleur considérable, notamment en ce qui concerne le chant patriotique, mêlant aloui, bedoui sahraoui ou encore chants et poèmes du terroir.

Auteur-compositeur et interprète, Rabah Driassa, dont la carrière fut lancée en 1953 sous le joug colonial, donnera à la musique algérienne quelques-uns de ses plus grands succès : Nedjma Qotbiya, Ana Djazaïri, Hiziya, Ya El-Aouama, El-Moumarida, Yahya wlad bladi, et tant d’autres chansons qui ont bercé des générations d’Algériens, pour lesquels il symbolise l’attachement à la patrie, à l’amour et à la beauté à travers des hymnes chantés en langue algérienne, résolument poétiques et empruntés du riche terroir traditionnel. 

Dans la chanson Hiziya – parue dans son album El-Khoumriya –, il reprend comme de nombreux autres artistes tels Abdelhamid Ababsa et Ahmed Khelifi, l’élégie éponyme de Mohamed Ben Guitoune, qui peiné par la mort de la bien-aimée de son ami Sayed, retranscrit en 106 vers, sa douleur et la beauté de celle-ci à travers de subtiles métaphores.

Figure tutélaire, Rabah Driassa était surtout une référence pour de nombreux artistes. Se faisant très discret ces dernières années, Driassa, dont le fils Abdou est aussi artiste, lègue un patrimoine musical considérable à la scène artistique et aux artistes algériens.

Aussi, un aspect moins connu de l’artiste est son amour pour la peinture. Avant la musique, Rabah Driassa a entamé une carrière dans les arts plastiques, plus particulièrement la miniature qu’“il apprend tout seul en s'inspirant de Mohamed Racim”. “Il expose ses œuvres à Blida et à Alger où il obtient le prix Jules-Ferry, au Salon des artistes algériens et Orientalistes de Paris et de Metz à l'occasion du jumelage entre Blida et Metz”, est-il rapporté.

Son décès a été annoncé dans la matinée d’hier. Entre hommages et messages de condoléances, personnalités et anonymes ont salué la mémoire de l’artiste aux 100 chansons. Kenza Morsli, Hasna Hini, le président de la République, des écrivains comme Lazhari Labter ont posté des messages d’adieu. Labter a écrit sur sa page 

Facebook : “Rabah Driassa, le chanteur populaire de Nedjma kotbia (étoile polaire) a rejoint les étoiles.” L'auteur compositeur et interprète de chansons populaires parmi lesquelles la fameuse Hiziya, Rabah Driassa (né le 19 août 1934 à Blida et mort aujourd'hui vendredi 8 octobre 2021 à Alger), célèbre dans les années 1970/1980), n'est plus. Qu'il repose en paix !. 

À noter que le défunt chanteur, a été inhumé hier après-midi après la prière d’el-asr au cimetière de Sidi Halou au centre-ville de Blida, rapporte l’APS. 
 

Yasmine AZZOUZ/APS

 

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