“Le projet de stratégie nationale de lutte contre la corruption contient une série de solutions pratiques qui seront traduites en plans de travail sectoriels ou multisectoriels.”
C’est, du moins, ce qu’a fait savoir le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, au cours d’un séminaire international ayant pour thème “Évaluation des mesures de lutte contre la corruption en Algérie selon l'outil d'évaluation des initiatives anticorruption AIA de la République de Corée”, organisé hier à Alger.
Il s’agit, selon M. Kour, des différentes activités qui doivent être réalisées et de la “distribution claire des rôles et des responsabilités”. Ce projet de stratégie inclut aussi, affirme-t-il, un “mécanisme de surveillance et d'évaluation qui consiste à créer le Haut comité national, placé sous l'autorité du Premier ministre et assurant la coordination entre l'ensemble des parties concernées”.
L’Algérie a pris comme exemple la Corée du Sud car, argue Tarek Kour, ce pays a réussi à mettre au point, depuis 2002, un outil innovant qui “a prouvé son efficacité, non seulement en Corée du Sud, mais également dans d’autres pays où il a été déjà appliqué”.
D’ailleurs, Ahjung Lee, un membre de l'Autorité de la lutte anticorruption et des droits civils coréenne, a mis l’accent sur l'efficacité de l’outil d'évaluation AIA en termes de surveillance et de suivi de la stratégie de lutte contre la corruption. Intervenant au cours de ce séminaire, la représentante résidente du Pnud en Algérie, Blerta Aliko, a déclaré que le Pnud a “le privilège d'accompagner, depuis octobre 2019, l'ONPLC dans une démarche participative fondée sur le renforcement des facteurs de résilience et des capacités des acteurs concernés”.
L’importance de ces mécanismes de suivi et d'évaluation a été également précisée par Blerta Aliko pour qui, il est impératif de mettre en œuvre de manière “effective et efficace” les mesures arrêtées dans le plan d'action. L’autre point important abordé par M. Kour a trait à l’association des autres secteurs dans les diverses démarches.
L’ONPLC a veillé à “l'implication de toutes les parties nationales et étrangères, publiques et privées, gouvernementales ou non gouvernementales, dans le processus de la préparation du projet de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption”, a-t-il signifié.
Cela dit, le président de cet organe a insisté sur “l'engagement de l'Algérie à mettre en œuvre les dispositions de la Convention onusienne”. Des efforts ont été consentis pour la lutte contre la corruption, reposant sur la moralisation de la vie publique, la consolidation de la bonne gouvernance et la consécration de la transparence et de l'intégrité dans la gestion des deniers publics, des principes consacrés par le dernier amendement constitutionnel, a encore expliqué M. Kour.
Par ailleurs, l’ONPLC poursuivra le plan de travail tracé en collaboration avec le Pnud qui prévoit des rencontres et des sessions de formation pour la sensibilisation et l’échange avec les experts du Centre de politique mondiale du Pnud à Séoul (Corée du Sud).
L’objectif recherché est de doter les cadres de l’Onplc ainsi que ceux des institutions partenaires de connaissances et de techniques pratiques leur permettant de mieux maîtriser le fonctionnement de cet outil d'évaluation des initiatives anticorruption AIA de la République de Corée.
B. K.