Économie L’euro s’échange à plus de 170 Da au cours officiel

Le dinar plonge

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Ali TITOUCHE Publié 23 Mai 2021 à 22:14

© Archives Liberté
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Les cotations communiquées par la Banque d’Algérie lèvent le voile sur un nouvel ajustement à la baisse du cours du dinar face à l’euro. Ce dernier s’échangeant à plus de 170 dinars sur le marché interbancaire. La décision de rouvrir les frontières semble avoir donné un coup d’accélérateur à l’envolée de la monnaie européenne face au dinar.

Le  dinar  établit  un  nouveau  plancher  à  la  baisse  cette  semaine, au lendemain de  la  décision  du  gouvernement  de  rouvrir  les  frontières  terrestres  et aériennes.

Les  cotations  hebdomadaires  des  billets  de  banque  et  des  chèques  de voyage, communiquées, hier, par la Banque d’Algérie lèvent, en effet, le voile sur un nouvel ajustement à la baisse du cours du dinar face à l’euro ; ce dernier s’échangeant à plus de 170 dinars sur le marché interbancaire des changes.

Un record historique qui intervient une semaine après la reprise des vols de et vers l’Algérie, décidée en Conseil des ministres, le dimanche 16 mai.

La valeur du dollar à la vente est fixée en revanche à 139,46 DA cette semaine. Les cotations concernent essentiellement les voyageurs, alors que les cotations commerciales qui fixent les cours pour les échanges extérieurs, donnent un dinar moins dévalué, s’échangeant à 162,9 DA/euro et à 133,3 DA/dollar.

Le gouvernement anticipe de nouvelles dévaluations de la monnaie nationale cette année, à 142,20 DA/dollar dans le projet de loi de finances complémentaire pour 2021. Le record à la baisse de cette semaine, constaté dans les cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage intervient une semaine après la reprise des vols de et vers l’Algérie décidée lors du dernier Conseil des ministres.

Laquelle réunion, rappelons-le, “a approuvé les propositions d’une ouverture partielle avec, pour un début, cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, de Constantine et d’Oran à compter du 1er juin prochain, et ce, dans le strict respect des mesures préventives”, lit-on dans le communiqué sanctionnant les travaux dudit Conseil, soulignant qu’un “programme organisationnel sera communiqué à ce sujet dans une semaine”.

Passé cette semaine, c’est l’ambassadeur d’Algérie en poste à Paris qui annonce les détails du plan de vols qui, de prime abord, donne la priorité — jusqu’ici — aux liaisons Algérie-France, en attendant de nouvelles dessertes à destinations d’autres pays où la communauté algérienne est fortement concentrée, à l’instar de Montréal.

En tout cas, le dinar est revenu flirter cette semaine avec de nouveaux planchers et pourrait subir de nouvelles glissades en cas d’ouverture des frontières terrestres au profit des Algériens résidents en prévision des prochaines vacances estivales.

Le marché parallèle de change n’a pas non plus tardé à se nourrir de ces prévisions de reprise des voyages, pariant désormais sur de nouvelles dépréciations du dinar. Sur une semaine, l’euro et le dollar ont grappillé un dinar sur le marché informel des changes ; l’euro s’échangeant désormais contre 211 dinars, alors que le billet vert vaut 176 dinars, contre respectivement 210 et 175 dinars la semaine dernière.

Preuve que l’effet psychologique de la décision de rouvrir partiellement les frontières est bien réel sur les cours des principales devises. La décision du gouvernement a eu pour effet de resusciter un regain d’intérêt pour les devises, sur fond d’espoirs de voir la mobilité des personnes reprendre dès cet été.

Il semble évident que les cambistes commencent à se sentir nerveux étant donné que cette reprise vient rompre avec une année de fermeture des frontières ; laquelle réduisant l’activité de change à sa plus simple expression.

Cependant, la dépréciation du dinar sur le marché interbancaire des changes n’a connu aucun répit, puisque les cours ont poursuivi une tendance baissière ininterrompue amorcée depuis le début de l’année dernière.     
 

Ali TITOUCHE

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