Économie DISPONIBILITÉ DES PRODUITS AGRICOLES PENDANT LE RAMADHAN

Les assurances du ministre de l’Agriculture

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Badreddine KHRIS Publié 20 Mars 2022 à 22:39

© Archives Liberté
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Les produits agricoles, les  différentes  viandes  et  la  poudre  de  lait seront disponibles en quantités suffisantes et à des prix raisonnables durant le Ramadhan, a indiqué le ministre.

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, n’apprécie visiblement pas la situation  qui  prévaut actuellement dans certaines filières agricoles. Les tensions  que connaissent ces derniers mois quelques produits ne semblent pas être du goût du premier responsable du secteur. Le constat qu’il a établi à propos de la gestion de ces filières est sans appel. 

L’exemple qu’il cite est on ne peut plus édifiant : il s’agit de la pomme de terre dont les prix avoisinent toujours les 120 DA/kg à moins de dix jours du Ramadhan... Il pointe du doigt la façon dont est géré le marché de ce tubercule, notamment l’inefficience des mécanismes de régulation. À ce sujet, il lance tout de go : “Le système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) a montré ses limites.” 

En dépit de l’accompagnement administratif et financier dont bénéficient les acteurs de ce marché (primes de multiplication et de stockage) chaque année et le déstockage de grandes quantités, argue M. Henni, les mois de mars et octobre demeurent des périodes de soudure difficiles. D’où l’impératif, affirme-t-il, “de réviser ce dispositif et de trouver des solutions définitives” à cette épineuse problématique.

“La priorité est d’assurer la sécurité alimentaire, conformément aux instructions du président de la République”, a réaffirmé le ministre, hier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne.

Dans ce contexte, M. Henni a ajouté que des dispositions ont été déjà prises, telle l'opération de déstockage de 15 000 tonnes de pommes de terre lancée pour stabiliser le prix et faire face à la spéculation.

“La vente directe de la pomme de terre de l'agriculteur au consommateur au prix de 60 DA/kg sera maintenue durant le mois de Ramadhan pour éviter toute spéculation ou augmentation des prix”, fait-il savoir. 

La sécurité alimentaire dont M. Henni parle est assurée, selon lui, par les stocks de sécurité de blés constitués après que l’Algérie a anticipé ses achats.

Malgré le contexte peu favorable vécu à l’est de l’Europe, “les pays fournisseurs traditionnels de l’Algérie ont confirmé que les approvisionnements seront respectés”, soutient M. Henni qui se veut également rassurant quant à la disponibilité du blé : “L’Algérie est quasiment autosuffisante. C’est en fonction des années que nous importons des quantités d’appoint.”

Plus explicite, il avoue que notre pays dispose de “quantités suffisantes jusqu’à la fin de l’année 2022 pour le blé dur et jusqu’à fin août prochain pour le blé tendre”. Mieux, ajoute-t-il, “les stocks de sécurité sont systématiquement reconstitués”. 

Les capacités de stockage dont dispose le pays peuvent atteindre les 66 millions de quintaux. Pour ne plus dépendre des marchés internationaux qui imposent des hausses constantes de prix, l’Algérie, annonce le ministre, “va développer la culture du blé tendre pour couvrir en partie nos besoins, dont la consommation du pain”.

Pour cela, relève-t-il, “nos agriculteurs en maîtrisent l’itinéraire technique”. Ce projet sera soumis au gouvernement et au président de la République car l’objectif, rappelle M. Henni, c’est de produire localement pour réduire les importations. 

En prévision du mois sacré, “les produits agricoles, les différentes viandes et la poudre de lait seront disponibles en quantités suffisantes et à des prix acceptables durant le Ramadhan”, indique le ministre.

Ainsi, les efforts d’approvisionnement du marché pour faire baisser les prix seront multipliés pendant le mois de jeûne, promet M. Henni, qui précise qu’en collaboration avec le département de l’Intérieur et les walis, “entre 1 200 et 1 300 marchés El-Rahma seront approvisionnés durant le mois sacré”, auxquels s’ajoutent les “quelque 160 points de vente, entre Onab et Alviar”, où le prix du kilo de viande ovine est fixé à 1 100 DA.

À la faveur de la signature de la convention-cadre entre le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa) et l'Office national des aliments du bétail (Onab), le poulet sera proposé au citoyen au prix de 330 DA le kilogramme.
 

B. K.

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