L’assurance automobile a enregistré un chiffre d’affaires de 61,7 milliards de dinars à fin 2021, en baisse de 1,5% comparativement à 2020.
La production du secteur local des assurances, soit son chiffre d’affaires global, y compris les acceptations internationales, a atteint 151,9 milliards de dinars à fin 2021, contre 144,9 milliards de dinars en 2020.
C’est, en effet, ce que fait ressortir la dernière note de conjoncture du Conseil national des assurances (CNA), publiée avant-hier sur son portail internet.
Ainsi, la production du marché national des assurances, toutes branches confondues, marque une croissance positive de 4,8% en 2021 comparativement à l’exercice précédent.
Cette tendance haussière, note le CNA, “est engendrée par l’ensemble des acteurs du marché, à savoir les sociétés d’assurances dommages avec une progression de 4,7%, les assurances de personnes avec un taux de 4% et les acceptations internationales avec une croissance de 9,9%”.
Par branche d’activité, les assurances dommages ont enregistré un chiffre d’affaires de 131,9 milliards de dinars, en hausse de 4,7% par rapport à fin 2020.
Cette progression, est-il relevé dans la même note de conjoncture, est le résultat notamment des assurances “incendies et risques divers” (IRD) qui accaparent une part de 45% du portefeuille des assurances dommages, tandis que la branche dominante du marché, en l’occurrence les risques “automobile”, marque, elle, un recul de 1,5% à fin 2021.
Avec 46,8% de parts de marché, l’assurance “automobile”, souligne le même bilan, a enregistré un chiffre d’affaires de 61,7 milliards de dinars à fin 2021, en baisse de 1,5% comparativement à 2020.
Cette tendance, est-il expliqué, “est engendrée par la régression des risques non obligatoires” (-1,1%), alors que la garantie obligatoire de “responsabilité civile automobile” n’a représenté que le quart du portefeuille de la branche (25,2%), avec un chiffre d’affaires de 15,6 milliards de dinars, contre 16 milliards en 2020, soit une décroissance de 2,7%.
Selon la note de conjoncture du CNA, la régression ainsi enregistrée par la branche automobile est induite principalement par “la suspension de l’activité de montage de véhicules, l’interruption pour les concessionnaires des importations des véhicules neufs et la conjoncture sanitaire liée à la Covid-19”.
Sur un autre plan, le bilan du CNA indique que les assurances de personnes totalisent à fin décembre 2021, un chiffre d’affaires global de 13,3 milliards de dinars, marquant ainsi une croissance de 4%, tirée notamment par la branche “vie-décès” qui prédomine cette catégorie de risques à hauteur de près de 45%.
À la fin de l’exercice écoulé, relève par ailleurs la même note de conjoncture, les déclarations de sinistres du secteur des assurances atteignent un total de 1 331 946 dossiers pour un montant de 73,1 milliards de dinars, soit en progression de 1,7% en montant et de 1,9% en nombre de dossiers par rapport à fin 2020.
Le total des indemnisations versées, est-il indiqué, s’établit au 31 décembre 2021, à 71,7 milliards de dinars, en hausse de 12,5% par rapport aux règlements opérés au titre de l’exercice précédent.
Le volume des provisions pour sinistres à payer enregistre une hausse de 5,2% comparativement à 2020, soit un montant global de 88 milliards de dinars pour un total de 1 424 668 dossiers en instance de règlement.
Concernant enfin l’activité de réassurance, la note de conjoncture du CNA souligne que la Compagnie centrale de réassurance (CCR) a réalisé, au 31 décembre dernier, une production totale de 6,7 milliards de dinars, soit une croissance de 9,9%, tirée, notamment, par les branches “transport” et “engineering”.
En termes d’indemnisations opérées par la CCR au titre des affaires internationales, le même document fait état d’un recul de 8,8% à fin 2021, avec un montant total de 3,2 milliards de dinars, consacrés principalement à la branche “incendie”.
Le stock des sinistres restants à payer au titre des affaires internationales est estimé à 7,4 milliards de dinars, en hausse de 23,1% par rapport à fin 2020. Cette hausse “est la conséquence de la dépréciation du dinar et de l’enregistrement de nouvelles déclarations”, souligne le document du CNA.
Akli R.