Éditorial

Belmadi, le contre-exemple

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Hassane OUALI Publié 17 Novembre 2021 à 10:49

Ils sont la fierté de tout un pays. Ils font remonter un moral national plombé de toutes parts. Les hommes du maestro Djamel Belmadi enchaînent les succès, et font oublier, le temps d’un match, les contre-performances qui caractérisent bien des domaines de la vie publique. Depuis leur victoire en Coupe d’Afrique au Caire, 2019 en pleine insurrection citoyenne, les compagnons de Ryad Mahrez ont réintroduit une sacrée dose de bonheur dans le corps social. Ils sont les préférés des Algériens. Mais celui qui détonne le plus est incontestablement le sélectionneur Djamel Belmadi. Avec son caractère bien trempé, sa rigueur, son leadership et sa manière singulière de diriger, il s’est imposé comme un modèle dont les Algériens se réclament. 

Aussi incisif que transgressif, cet Algérien qui est né et a grandi en France - comme la majorité de ses poulains - fascine par un discours et une méthode en rupture avec la culture dominante. Sa vision tranche avec la démagogie ambiante, abhorre les faux-semblants et surtout récuse les “béni-oui-oui”. Franc-tireur, le patron des Verts n’hésite jamais à pilonner quand des tricheurs se dressent contre lui. Ce ne sont pas tant les performances réalisées qui impressionnent les aficionados, mais plutôt sa vision du monde qui a réussi à séduire au-delà des frontières du football. Il se pose comme un modèle dans un environnement factice. Il est le contre-exemple de ce que propose le paysage dominant. Avec lui, point d’éloges flatteurs, mais plutôt la liberté de blâmer. 

C’est de là qu’il tient sa légitimité, une légitimité qui commence à déranger. Certains cercles étaient même tentés par une campagne de disqualification. Fort de ses succès sportifs et d’une popularité grandissante, l’homme est difficile à éliminer. À l’opposé de beaucoup de figures sportives et autres “célébrités”, Djamel Belmadi échappe au piège classique de la récupération politicienne. Il refuse d’être un faire-valoir d’un quelconque “combat douteux”. C’est aussi cette rectitude morale qui fait de lui “le ministre du Bonheur” comme le surnomment les fans de l’équipe nationale. “Des Belmadi, nous en avons besoin dans tous les domaines de la vie nationale”, réclament-ils. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00