Éditorial

Bol d’air

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Arab CHIH Publié 03 Février 2021 à 22:55

Près de trois mois après avoir décidé, mi-novembre 2020, un nouveau confinement pour mieux faire face à la nouvelle vague de coronavirus qui s’annonçait alors plus meurtrière que la première, le gouvernement a procédé, lundi 1er février, à un allègement des mesures sanitaires draconiennes et privatives de bien des libertés. Outre l’assouplissement du couvre-feu dans 19 wilayas, les salles omnisports, les espaces récréatifs et de loisirs et les plages seront désormais accessibles aux citoyens et certains commerces peuvent travailler jusqu’à 21h, sans parler de la réouverture des marchés aux bestiaux.

Ce qui a soulagé de nombreux citoyens, fortement éprouvés par une pandémie ayant complètement chamboulé leur vie, mais aussi de beaucoup de commerçants dont beaucoup ont vu leur chiffre d’affaires fondre comme neige au soleil. C’est dire combien le besoin de décompresser et de renouer avec leurs habitudes pré-pandémie est très fort chez les Algériens au point que des citoyens de Jijel ont investi, deux nuits de suite, la rue pour réclamer la levée du confinement. C’est dire aussi le besoin urgent chez les commerçants de reprendre normalement leur activité pour pouvoir nourrir leurs familles et éloigner le spectre de la fermeture de leurs commerces.

En témoignent les mouvements de protestation des vendeurs de boissons alcoolisées qui, après une année d’inactivité, n’ont d’autre recours que la rue pour exprimer leur désarroi et leur exaspération. Autrement dit, le gouvernement Djerad a bien fait de rouvrir les lieux de distraction pour permettre aux citoyens d’évacuer la terrible pression exercée par les incidences de la pandémie, de plus en plus mal supportée. Cela permettra aussi aux Algériens d’oublier, un tant soit peu, le marasme social ambiant, même si sur ce plan, le gouvernement a encore fort à faire. Reste à savoir si cette nouvelle levée des restrictions décidée par le gouvernement n’est pas venue pour calmer les esprits et éviter que le précédent jijélien ne fasse tache d’huile ou si elle est motivée par une amélioration de la situation épidémiologique. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00