Utilisant des tons différents, le ministre de la Santé et le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire veulent transmettre le même message. La pandémie sévit encore même si les bilans poussent à l’optimisme et c’est justement cette accalmie qui a poussé la population à avoir tendance à oublier les gestes barrières qui sont pourtant d’une grande simplicité.
Ce relâchement fait sortir de ses gonds le ministre Benbouzid qui constate, un peu dépité, que “ces gestes, malheureusement, commencent à être abandonnés”, et le professeur Sanhadji, qui n’y va pas par quatre chemins affirme : “La quatrième vague nous atteindra inexorablement.” On ne peut être plus clair.
Quant à cette pandémie qui se propage et se prolonge dans le temps, elle peut encore endeuiller des familles. Alors que les gestes salvateurs sont simples. Actuellement, les doses de vaccin sont disponibles en grande quantité, des stocks d’oxygène suffisants pour faire face à la demande et des concentrateurs sont mis à la disposition des hôpitaux.
Face à la question de la réticence à la vaccination qui relève de l’insouciance de certains et du fait religieux pour d’autres, l’État doit s’ériger en protecteur des vies humaines en décrétant un pass sanitaire obligatoire pour tous. Les récalcitrants pour telle ou telle raison se retrouveront confinés d’eux-mêmes, en leur interdisant l’accès dans des lieux où la vie d’autrui risque d’être mise en danger.
Le rôle de certains intervenants pour continuer la campagne de sensibilisation est primordial, mais avec une approche offensive et pédagogique à la fois. Convaincre et faire peur. En premier lieu, les professionnels de la santé, les enseignants tous paliers confondus, la société civile. Ensuite, les restrictions d’accès à certains espaces et certaines institutions pour ceux qui ne possèdent pas le document d’entrée. ■