Éditorial

De l’opportunisme actif !

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Djilali BENYOUB Publié 02 Mars 2021 à 23:39

Tous les hauts responsables et toutes les politiques d’État ont besoin de soutiens  et  ont  leurs  grands  défenseurs, naturellement  opportunistes, zélateurs à l’excès, qui savent, chacun selon sa tâche, agir dans les limites de “son territoire”. Cela dans l’absolu, s’entend. En Algérie, l’opportunisme politique est devenu une vocation  qu’endossent un large pan de la classe politique, de nombreux partis  dont  la  survie  se  mesure  à  leur capacité d’adaptation sur le mode caméléon  à  toutes  les  situations  et  mutations qu’induisent les changements d’hommes. En intra-muros, dans le système. Un système dont on réclame, aujourd’hui plus fort  qu’avant, le  départ pur et simple.

Si le système a su se reproduire par une succession de mutations au point de ressembler, si l’on se permet la comparaison à la grippe saisonnière, sa périphérie, qui rassemble partis et associations, qui se montent comme un kit occasionnel, ne mutent pas, n’évoluent pas, ne se développent pas. Ils sont figés et campent sur leurs positions édictées par les circonvolutions réelles ou feintes de quelques tenants du pouvoir pour motiver leurs volte-faces qui servent souvent d’ornement programmatique. Leur création se limite à la distillation de la rhétorique pour adosser leur versatilité qui leur sert souvent d’idéologie ou de convictions.

Et ce n’est pas surprenant que se recrutent, en ce moment, les appuis au président  Tebboune, parmi  les  chauvins  et  intéressés défenseurs du président Boutefflika. Avec en prime ce  zèle  à  dégainer  plus  vite que Tebboune quand il s’agit de “tirer” sur les opposants, le Hirak ou tous ceux qui portent atteinte à “l’immobilisme ambiant”. Une posture qui leur permet de prospérer et de maintenir le pays dans cet état qui les arrange.

Outre cette catégorie “politique” visible, travaille, dans l’ombre, toute une faune à polluer l’atmosphère et à brouiller les pistes et la vue sur la réalité du pays. Et c’est ainsi que se préparent les prochaines élections, sur fond de détestable pratique politique. Ce n’est donc pas étonnant que des voix s’élèvent pour souhaiter un changement dans la classe politique.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00