Éditorial

Des ressources à équilibrer

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Abrous OUTOUDERT Publié 18 Novembre 2021 à 10:27

C’est une mission bien lourde dont a la charge l’argentier du pays qui est, en même temps, Premier ministre. Il vient de défendre, bec et ongles, la loi de finances devant l’APN où les nouveaux élus, pour la plupart, ont eu du mal à assimiler les restrictions de toutes sortes, les réserves de changes qui fondent comme neige au soleil, les cours sur les marchés mondiaux des produits de première nécessité tels que la poudre de lait ou le blé, et dont le pays est grand importateur.

Leur inquiétude du moment est cette proposition de révision des subventions sociales qui coûtent très cher au Trésor public qui ne peut plus supporter un tel coût. La flambée des prix  des cours à la Bourse de ces produits de base, ajoutés à ceux de l’eau, de l’électricité, du gaz et des carburants soutenus par l’État pour tous les consommateurs et utilisateurs, devient un fardeau insupportable.

Le Premier ministre a réuni, avant la plénière consacrée à l’adoption du texte, les chefs des groupes parlementaires de l’Assemblée. Un consensus est dégagé puisque la loi de finances est adoptée sans les voix des élus du MSP de Makri. Il est vrai que l’Exécutif doit se mettre à l’ouvrage et chaque département doit innover pour réduire les importations, mais sans provoquer une situation de pénurie qui commence à se faire sentir.

Pour cela, il faut inviter les ministres et leurs collaborateurs à aller sur le terrain pour apprécier les demandes de concessions demandées et l’objet du projet qui pourrait réduire les dépenses d’importation. Et que chaque wali sorte le tapis rouge pour tout investisseur dont le projet est porteur de création d’emplois et de richesse et le retire pour ceux qui, il n’y a pas bien longtemps, étaient recommandés par un coup de téléphone.

La démographie évolue, les demandes nationales encore plus en besoins élémentaires, la production stagne et les importations explosent. 
Une équation qui vient d’être soumise au Premier ministre. Il peut la résoudre avec une volonté politique assumée et un consensus des autres délibérants.

 

 

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00