La loi de finances 2022 a introduit une véritable réforme quant aux subventions généralisées qui ne doivent désormais bénéficier qu’aux familles dont les revenus peinent à joindre les deux bouts. Pour cela, il sera fait appel à un système d’information disponible au niveau des collectivités locales et du ministère de l’Intérieur pour mettre en place un modèle de ciblage qui sera affiné progressivement dans le temps. C’est l’assurance donnée par le directeur général du budget.
L’important c’est cette volonté politique exprimée, à maintes reprises, pour assurer une justice sociale, d’une part, et juguler les dépenses énormes du budget de l’État, d’autre part. Le coût de ces subventions est estimé à 1 942 milliards de dinars dont 1 530 milliards, uniquement, pour les produits énergétiques. Cet engagement politique permettra à l’État de soutenir, par un transfert monétaire, les familles nécessiteuses et aux autres de payer le prix coûtant des produits, jusqu’à ce jour, subventionnés.
Pour plus de transparence, les produits appelés à être soutenus et les conditions d’affectation seront proposés au Parlement pour adoption. La fin des subventions universelles qui aura lieu progressivement aidera à une meilleure prise en charge des ménages à revenus réduits. D’ailleurs, la fin ou la réduction des subventions les plus coûteuses permettront un bol d’air salvateur au Trésor public, d’autant qu’elles ne vont pas en direction de cette population à assister.
À terme, cette réforme mettra fin aux inégalités sociales et créera un autre comportement pour ceux qui dépensent sans compter puisqu’ils ne payent pas actuellement le produit au prix coûtant.
O.A