Éditorial

L’avenir est dans le Sud

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Abrous OUTOUDERT Publié 18 Octobre 2021 à 11:26

Seulement 20% des capacités agricoles de l’Algérie sont exploitées, le reste est en jachère, c’est-à-dire abandonné. C’est le constat fait par des experts et qui dépasse tout entendement. Plus encore, le ministère de l’Agriculture qui, cette fois-ci, s’est sérieusement penché sur cette question a recensé que plus de 650 000 hectares de terres agricoles qui ont été attribués n’ont jamais été exploités ! Ils vont être réattribués, mais l’État va-t-il demander des dédommagements aux bénéficiaires de ces lots laissés à l’abandon, alors que ces terres sont propices à cultiver du blé tendre, des légumes secs, de la pomme de terre, de la tomate. En somme, des produits alimentaires de base qui font, actuellement, l’objet de spéculation outrancière. Finalement, le Sud algérien aurait pu être un vrai Eldorado qui serait venu au secours du littoral qui a été bradé aux promotions immobilières, alors qu’on aurait pu faire le contraire, à savoir attirer les jeunes vers les Hauts-Plateaux et le Sud. Cela aurait été une véritable ruée où chacun aurait eu la chance de réussir dans un territoire délaissé, mais ô combien riche.

Grâce à une volonté politique affichée pour assurer une sécurité alimentaire, d’une part, et du baril de pétrole qui joue au yoyo, perturbant toute analyse prospective, d’autre part, il semblerait que le bon choix soit fait pour cultiver le désert plus fécond qu’on ne le croit. L’Office de développement de l’agriculture saharienne (Odas) a déjà enregistré sur sa plateforme numérique plus de 200 projets d’investissement dans des wilayas qui seront bientôt prises d’assaut pour s’y installer ou exercer dans les secteurs de la santé hospitalière ou l’éducation, entre autres. Aujourd’hui, ces régions sont boudées parce que dépourvues d’infrastructures d’accueil et de moyens. Mais demain sera autre. L’avenir est dans le Sud.

Sur un autre chapitre, le patron de la Confédération du patronat citoyen (CAPC) tire la sonnette d’alarme sur le nombre de petites entreprises qui ont mis la clé sous le paillasson à cause de la Covid et pour manque de trésorerie. Celles qui ont été les plus touchées relèvent des secteurs de la restauration, de l’hôtellerie et les agences spécialisées dans l’événementiel. Elles sont des milliers employant en moyenne une quinzaine de personnes. Additionnées, c’est plus qu’un groupe à l’échelle internationale. 

 

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00