Éditorial

L’eau stresse !

  • Placeholder

Djilali BENYOUB Publié 21 Mars 2021 à 22:47

Pourtant quelques volatiles migrateurs continuent d’orner le ciel d’Algérie de quelques paraboles pour prolonger le printemps, des averses parfois mortelles créent des surprises inattendues pour mars. Nous oublions vite victimes et étourneaux de passage dans le spectacle de ces barrages “qui ont besoin d’eau”, et nous nous perdons dans le décryptage des communiqués sur les coupures d’eau, leur durée et leur motif, pour enfin nous égarer dans la quête des alternatives parce que n’étant jamais sûrs de la fiabilité de ces annonces. Pourtant, nous sommes habitués à cette récurrence, même si elle nous paraît, cette fois, inédite.

L’eau  vient  déjà  à  manquer, même  si  certains  ne veulent  pas  croire les arguments des services  des  eaux, la  profusion  de  mensonges durant des années a mis la parole officielle sous le sceau des suspicions. Surtout que le phénomène des coupures d’eau s’est “nationalisé” avec des motifs similaires, maintenance et nettoyage, qui interviennent  partout  au même moment, qui prêtent cependant à des doutes. 

La liste des régions touchées  par  les  coupures s’allonge même si le ciel a daigné arroser le pays avec de quoi rassurer et assurer quelques semaines d’approvisionnement. Cette perturbation ne devrait logiquement pas nous éloigner davantage de la problématique de la gestion de l’eau en Algérie, mais surtout de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un problème mondial ; la bataille actuelle entre l’Égypte, le Soudan et l’Éthiopie autour du Nil Bleu donne un aperçu de ce que peuvent être les prochaines guerres. 

En  définitive, nous  sommes  en  plein  dans  un  stress  hydrique  dont les prémices pointaient depuis des années sans qu’on ait pris de dispositions pour éviter de subir comme ces jours-ci des coupures d’eau intempestives qui s’ajoutent aux autres motifs de colère des citoyens. Ce qui aurait pu être évité par la simple décision d’imposer les règles de gestion rigoureuse de la ressource en attendant de se préparer contre la rareté de l’eau qui finira tôt ou tard par nous rattraper. Nos regards ne seront plus à scruter les paraboles que dessineront des volatiles de passage dans notre ciel. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00