Éditorial

L’impératif de la vigilance

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Samir OULD ALI Publié 13 Mars 2022 à 10:57

Pour la première fois depuis sa survenue au printemps 2020, la Covid-19 a enregistré un reflux tel qu’aucune perte humaine liée à la pandémie n’a été déplorée en Algérie. Du moins ce week-end. Dans son bilan pour la journée de vendredi, le ministère de la Santé a, en effet, annoncé “seulement” 25 nouveaux cas de contamination, 31 guérisons et zéro décès, ce qui permet à l’Algérie de reprendre son souffle après avoir été longtemps enserrée dans l’étau meurtrier de la pandémie.

Si les Algériens peuvent respirer et renouer avec des libertés dont ils ont été privés pendant deux longues années, la prudence doit rester de mise. Les spécialistes nous l’ont souvent dit : l’expérience des pandémies a démontré que les virus finissent toujours par muter et cumuler les variants qui, s’ils diminuent en dangerosité, augmentent en contagiosité. La vigilance doit d’autant primer que l’évolution de la situation épidémiologique dans le monde reste extrêmement préoccupante. Chez les voisins immédiats, de nouveaux décès sont déplorés régulièrement, alors que certains pays européens (Allemagne, France, Pays-Bas…) sont confrontés à un inquiétant nouveau rebond. 

En Chine, foyer premier du coronavirus, une ville entière a été reconfinée et les autorités ont dû imposer de sévères restrictions (transport, éducation, commerce…) aux 9 millions d’habitants contraints de se faire dépister. C’est dire que le danger de l’apparition de nouvelles vagues continue de planer sur l’humanité, même si des reculs sont épisodiquement enregistrés ici et là. L’Algérie, comme tous les pays, n’a pas le droit de relâcher sa garde et doit se préparer aux potentielles vagues qui pourraient la secouer. Les autorités sanitaires sont appelées à prendre les mesures adéquates pour éviter la réédition de la crise des lits, du manque de médication ou encore de l’oxygène qui a provoqué les deuils que l’on sait à l’été 2021. Tout comme la population est appelée à observer les protocoles sanitaires toujours en vigueur dans les institutions et les espaces publics pour ne pas accroître les risques.

Signe rassurant : malgré le net reflux de l’épidémie enregistré ces 
derniers jours, des Algériens - ils ne sont, certes, pas nombreux - continuent à porter le masque de protection et à observer les règles de prévention sans susciter l’étonnement. Une attitude qui, il faut l’espérer, fera des émules. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00