Éditorial

Le Big Day n’a pas eu lieu

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Abrous OUTOUDERT Publié 09 Novembre 2021 à 00:03

Depuis son apparition, la pandémie de Covid-19 a fait 5 millions de décès et plus de 250 millions de personnes touchées, selon un bilan mondial arrêté hier. Ce sont des chiffres qui font froid dans le dos. Alors que le compteur des morts et des contaminés tourne encore, il y a toujours des indécis et des anti-vaccin. Ce phénomène mondial n’épargne pas l’Algérie où des stocks de doses sont disponibles et que des espaces ouverts pour la vaccination attendent patiemment les citoyens.

Finies les ruées effrénées pour avoir droit au vaccin au début de la pandémie, et maintenant que l’État a mis tout en œuvre pour en assurer la disponibilité, il est relevé un désintérêt incompréhensible, voire une réticence des Algériens à se faire vacciner. Combien d’entre eux ont perdu un être cher à cause de ce virus ? Jusqu’à hier, le décompte était de 5 949 morts. Il s’agit bien d’une pandémie et qu’importe d’où et comment elle vient. Des personnes décèdent alors que la recherche scientifique a, en un temps record, trouvé et mis sur le marché des vaccins contre la Covid-19, que l’Algérie a acquis en devises et en lançant une unité de production à Constantine du vaccin Sinovac.

Alors, comment expliquer cette réticence à se vacciner et à protéger ses proches ? En premier lieu, les charlatans sont les principaux propagateurs de la croyance, via la rumeur qui colporte que le vaccin rendrait stériles les jeunes, que ce vaccin est mis sur le marché sans avoir de recul pour une appréciation, comme s’il s’agissait d’un médicament banal ? Aussi parce que certains praticiens remettent en cause ce vaccin sans aucun argument scientifique et le disent à leur entourage.

Bien des pays ont vécu ces difficultés à faire admettre à leurs citoyens la nécessité de se faire vacciner au moins pour préserver la vie de leurs proches en situation de fragilité. Les doses de vaccin étant disponibles, il revient à l’État de se montrer intransigeant en imposant le plus vite possible le pass sanitaire, faute de quoi, les non-vaccinés n’auront pas accès aux espaces publics comme les stades, les salles de spectacles, les institutions publiques et même les lieux de travail.

Si le Big Day n’a pas eu les résultats attendus, c’est parce que l’autorité publique a longtemps tergiversé à cause du manque de vaccins, au début, puis d’un certain discours religieux, et de n’avoir pas pu faire face aux fake news qui inondent les réseaux sociaux, lesquels tendent à imposer une sorte de dictature sociale.  ■

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00