Éditorial

Négligence coupable

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Akli REZOUALI Publié 16 Novembre 2021 à 10:27

L’Algérie, à l’instar de nombreux autres pays, semble presque condamnée à purger une quatrième peine malheureuse et déplorable de Covid-19 et de confinement. Les populations commençaient pourtant à panser les plaies encore béantes de la pandémie, de drames familiaux et de disette économique et sociale ; causés par plus de deux ans de crise sanitaire mondiale.  

Un épisode tristement historique qui n’est pas sans invoquer à la mémoire de l’humanité la séquence non moins tragique de “la grippe espagnole” qui a traumatisé le monde ancien, au début du siècle précédent. Une ère que l’on croyait définitivement révolue, l’humanité ayant fait depuis des pas de géants en termes de progrès scientifique, médical et socioéconomique. Pourtant, nous en sommes encore à redouter  mort, désolation, misère sociale et autres calamités ; presque comme au temps de la pandémie grippale de 1918. 

La Covid-19, comme la fameuse grippe espagnole qui a décimé, à l’époque, plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde, est également répertoriée parmi les pandémies à souches virales particulièrement virulentes et contagieuses. La différence essentielle est qu’aujourd’hui, à l’inverse du début du siècle écoulé, l’humanité a pu atteindre un stade de développement scientifique où elle est tout à fait en mesure de concevoir, de produire et de rendre disponible, en un temps record, un vaccin anti-Covid. 
Un vaccin officiellement reconnu de par le monde comme étant efficient contre les formes graves et morbides de cette pandémie et surtout sans effets secondaires notables.

Le hic est que malgré la disponibilité et la gratuité du vaccin anti-Covid - produit d’ailleurs localement depuis fin septembre -, beaucoup de citoyens négligent l’urgence de se vacciner, laissant, dès lors, le champ libre au virus mortel pour étendre et renouveler sans cesse sa fameuse chaîne de contamination. Une négligence collective, coupable et déplorable ! Car elle engage autant les citoyens récalcitrants ou nonchalants, que les autorités publiques qui brillent, faut-il l’observer, par leurs carences quant à la communication, à la sensibilisation et aux mises en confiance des Algériens, afin qu’ils adhèrent aux dispositifs de vaccination et de lutte anti-Covid. Faudrait-il donc, dans un tel cas, passer directement par une décision ferme et définitive d’obligation vaccinale, ou du moins l’exigence formelle d’un passe sanitaire, comme le font déjà plusieurs pays du monde…? 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00