Éditorial

Projet contre arlésienne

  • Placeholder

Djilali BENYOUB Publié 12 Février 2022 à 11:09

Comme une rengaine, le dossier de l’automobile revient régulièrement faire l’actualité sans en être véritablement une. Il est aisé de comprendre que ce retard ou cette tergiversation, selon les interprétations de chacun, dans l’élaboration du cahier des charges puisse s’expliquer, du moins en partie, par le “traumatisme” provoqué par la première expérience de l’industrie automobile. Expérience traumatisante à plus d’un titre, pour les autorités du pays et pour le citoyen qui aspire à posséder un véhicule. L’ampleur de la gabegie révélée lors des procès des “braconniers” de l’industrie automobile pourrait aussi expliquer ce retard, en ce sens que le nouveau cahier des charges devrait garantir, juridiquement parlant, la maîtrise de tout le processus de fabrication. De l’approvisionnement à la livraison, en passant par l’impératif de l’intégration. 

Le président de la République lui-même a insisté sur le délai de confection de ce cahier des charges pour, dans un premier temps, l’importation de véhicules par les concessionnaires. Mais l’on ne sait toujours pas où se situe le blocage, si blocage il y a, ou s’il s’agit d’une nouvelle stratégie pour le secteur. Ce qui est certain, c’est que ce cahier des charges (il y en a eu plusieurs moutures) n’est pas encore finalisé, sinon il aurait été rendu public. 
Qu’elle soit importée ou produite localement, la voiture, particulièrement, est devenue plus qu’un moyen de transport mais un outil de travail. Et ne pas l’importer et surtout ne pas la produire localement, selon les normes internationales, constitue un manque à gagner pour le pays, qui place la relance économique et sa réindustrialisation parmi ses priorités.

À charge pour les pouvoirs publics de définir et de mettre en place, et rapidement, le cadre juridique “idoine” pour sa concrétisation. L’expertise existe maintenant, pourvu qu’elle trouve un environnement adapté à cette ambition. Et de surmonter les effets de cette regrettable expérience qui, à vrai dire, n’en était pas une puisqu’elle a servi d’alibi à la dilapidation des deniers publics. Cela relève du domaine du possible. Il suffit de prouver que ce cahier des charges n’est pas une arlésienne.  

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00