Éditorial

Rapport

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Abrous OUTOUDERT Publié 15 Janvier 2022 à 23:01

Chargée de prendre en charge et d’apprécier la régularité et la transparence des comptes publics ainsi que l’usage qui en est fait, la Cour des comptes, inconnue du grand public, qui demeure une institution indépendante de toute pression d’où qu’elle vienne, a sorti son dernier rapport. Un document riche en informations, qui décortique les mécanismes de dysfonctionnements ou de prise en charge par les ordonnateurs d’institutions étatiques, les entreprises publiques et même privées si l’État est partie prenante dans le projet. C’est dire l’étendue de ses missions et prérogatives qui se déroulent dans un cadre légal pour protéger et contrôler les dépenses des comptes publics, en prenant de la hauteur et de la distance, loin des dissensions politiques ou partisanes.
Dans le dernier rapport, l’institution épingle les entreprises publiques du ciment et leur relation avec des partenaires étrangers, l’Algérienne des eaux ou encore la Cnep. Sur plus de 500 pages, les rapporteurs ayant participé à la rédaction ont décortiqué, avec des chiffres et une neutralité absolue, les entreprises ou institutions retenues pour un examen de contrôle des dépenses.
Entre autres sujets, celui des programmes d’équipementsw des collectivités locales où la Cour des comptes a enregistré une faible consommation des crédits que l’État a libéré pour leur exécution dans les sept wilayas retenues. Il ressort que certains projets locaux ont été inscrits alors que l’assiette foncière n’existe pas ou que son statut juridique n’est pas connu. Le rapport relève aussi que l'étude du projet est quelquefois insuffisante ou que le maître d’ouvrage n’a finalement pas les moyens humains ou financiers suffisants pour mener à terme son contrat. D’où les avis d’infructuosité dans la majorité des cas. Le rapport relève aussi les surcoûts qui interviennent en pleins travaux et enfin la qualité de la réalisation. Tout cela explique la faible consommation des crédits alloués et des chantiers traînant en longueur ou même abandonnés. Ce qui a poussé le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales à revoir la nomenclature, après une opération d’assainissement.
La Cour des comptes est finalement une sorte de lanceuse d’alerte en direction des pouvoirs publics pour gérer dans la transparence et la probité l’argent du contribuable.
À relever que durant le règne de l’ancien président, le rapport annuel de cette institution lui était remis, mais était rarement rendu public. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00