Éditorial

Sauvons nos enfants

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Abrous OUTOUDERT Publié 27 Septembre 2021 à 00:45

Ce que le long règne de l’ancien président Bouteflika a laissé, entre autres, comme héritage  aux  jeunes  qui  auraient  pu  être  ses  petits-fils  n’est finalement qu’une piètre image d’Épinal où il leur a vendu sous les feux de la rampe un rêve et une vision naïve mais attractive de ce qu’ils doivent être. Un emploi à durée indéterminée dans le cadre de l’Anem, faciliter et accompagner un projet Ansej ou Cnac.

Combien de jeunes ont réussi dans cette aventure à laquelle ils n’ont pas été préparés quand ils se sont retrouvés projetés sur un marché du travail squatté et  surbooké  par  des  alliances  déjà  établies.  Pourtant, des instructions ont été données pour octroyer une chance à ces  jeunes  entrepreneurs qui n’ont pas encore d’expérience mais qui regorgent de compétences et d’un esprit d’innovation.

Ce discours a  aussi  été  servi  aux  universitaires doctorants et plus pour les assurer d’un  suivi  de  carrière  dans  leur spécialité  mais  la  réalité  est que beaucoup ont traversé la Méditerranée par voie aérienne pour migrer pour la simple raison qu’ils ont été retenus pour leur compétence et pour le plus qu’ils auront à apporter au pays d’accueil.

En avril 2012, l’ancien président a lancé cette phrase qui a eu l’effet d’un tonnerre médiatique “Tab djnana”. L’espoir fut de courte durée  puisqu’en 2014 il rempilait pour un quatrième mandat comme une lettre à la poste, boosté par l’appareil et le système mis en place.

Pendant que cette jeunesse rêvait de vivre dans son pays avec des ambitions légitimes de toujours viser plus haut, se rendre utile mais vivre dans des conditions à la hauteur de son niveau de vie. Malheureusement, ce jeune se retrouve dans un bureau pour ne rien innover ou proposer, à peiner pour payer le G50 aux impôts alors que l’activité est gelée, se retrouver à gérer un parking sauvage pour subvenir aux dépenses quotidiennes alors qu’il est licencié en droit.

La réunion gouvernement-walis, qui, en fait, représentait aussi les cadres de l’État, a évoqué le problème de ces jeunes en quête d’un “mieux vivre” pour rester chez eux.Le Président a soulevé, une fois encore, cette place qu’il faut laisser à cette jeunesse montante qui fait des miracles quand elle est à l’extérieur, mais qui est brimée dans son pays. Fasse que son appel soit entendu et que nos enfants s’enracinent dans cette Algérie de leurs ancêtres.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00