Éditorial

Solution pérenne

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Hamid SAIDANI Publié 06 Novembre 2021 à 23:36

Malgré la mauvaise passe financière dans laquelle se trouve le pays, le gouvernement a dû se résoudre à consentir un effort non négligeable pour tenter de donner un coup de pouce au pouvoir d’achat des citoyens, soumis à une effroyable érosion ces dernières années. Certes, l’impact des mesures prises par les autorités, par le truchement du projet de loi de finances pour l’exercice 2022, risque de s’avérer insuffisant au vu de la hausse effrénée de pratiquement tous les produits de consommation et des services. 

Il n’y a pas un seul article, une seule denrée qui n’aient échappé à la folie de la mercuriale. C’est que la dépréciation continue de la monnaie nationale, conjuguée à la hausse des cours mondiaux des produits alimentaires, acquis à coups de devises, a directement et gravement impacté la poche du citoyen. Et par un effet domino, ce sont toutes les autres marchandises qui ont vu leurs prix flamber, parfois de façon excessive. Le fait donc que l’Exécutif ait réagi en décidant de baisser l’IRG sur les salaires et d’augmenter le point indiciaire pour les fonctionnaires pourrait sans aucun doute atténuer, un tant soit peu, le poids écrasant de l’inflation. Mais cette approche, qui consiste à agir dans l’urgence comme un pompier pour éteindre l’incendie, n’a pas vocation à s’ériger en mode efficient de gouvernance.

À la fin, il faudra, en effet, se rendre à l’évidence que la réponse salutaire à la problématique du pouvoir d’achat ne peut s’appuyer éternellement sur une intervention directe de l’État. Quand bien même celui-ci aurait les moyens financiers de sa politique providentielle. Il reste que la solution durable à cette question ne peut se trouver que dans la construction d’une économie solide, diversifiée et résiliente. Un développement économique pérenne est à même de garantir au pays une stabilité à différents niveaux. Il permettra d’améliorer le pouvoir d’achat du citoyen et, partant, de son niveau de vie de manière générale. 

Tout comme il contribuera à la stabilité politique et sociale du pays. Mais cela requiert une vision économique qui fasse la part belle à la prospective et à la planification pour que l’intervention de l’État ne soit pas réduite à des replâtrages qui n’apportent rien sur le long terme. Il est peut-être venu le temps de repenser la politique économique pour la mettre au diapason de ce qui se fait de par le monde, afin d’éviter au pays de retomber, à chaque fois, dans les travers d’une gouvernance rentière maladive. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00